Ramadan et diabète, comment concilier ?

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Le ramadan est un mois religieux très sacré. Il n’est cependant pas sans risque pour les personnes diabétiques. Quelles sont les précautions à prendre ?

Le ramadan, l’un des cinq piliers de la religion islamique, correspond au 9e mois du calendrier musulman. Les 1,8 milliard de musulmans à travers le monde jeunent du lever au coucher du soleil. Vu que le calendrier musulman est lunaire, les heurs d’abstinence ainsi que la période de jeûne varient d’un pays à un autre.

Le jeûne pendant le ramadan est obligatoire pour tous les musulmans adultes en bonne santé. La plupart des gens consomment deux à trois repas par jour au cours de ce mois, un après le coucher du soleil, appelé en arabe Iftar, l’autre appelé Al Ichaa (dîner), quelques heures après l’Iftar et l’autre avant l’aube, appelé Suhur.

Le jeûne n’est pas destiné à créer des difficultés excessives au musulman. Le Coran exempte spécifiquement les malades du devoir de jeuner (Coran, Al-Bakarah, 183–185), en particulier si le jeûne peut avoir des conséquences néfastes sur la santé de l’individu.

Les patients diabétiques entrent dans cette catégorie. Leur trouble métabolique chronique peut les exposer à des complications diverses si le schéma et la quantité de leurs repas ainsi que leur consommation de liquide sont modifiés.

Cette exemption représente plus qu’une simple permission de ne pas jeuner; le prophète Mohamed a dit: « Dieu aime que sa permission soit accomplie, de même qu’il aime que sa volonté soit exécutée ».

Néanmoins, de nombreux patients diabétiques choisissent de jeuner pendant le ramadan, créant ainsi un défi médical pour eux-mêmes et leurs médecins. Par précaution, si vous êtes diabétique et que vous désirez pratiquer le jeûne du ramadan, il est recommandé d’en discuter avec votre médecin 1 à 2 mois avantson début.

Nutrition

Le régime alimentaire des personnes diabétiques pendant le ramadan ne devrait pas différer d’un régime sain et équilibré, il devrait viser à maintenir une masse corporelle constante.

La pratique courante consistant à ingérer de grandes quantités d’aliments riches en glucides et en lipides, en particulier au moment d’Iftar, devrait être évitée.

En raison du retard de la digestion et de l’absorption, il peut être conseillé d’ingérer des aliments contenant des glucides « complexes » au repas de l’aube, mais des aliments contenant des glucides plus simples au repas du coucher du soleil.

Il estrecommandé d’éviter de grignoter continuellement tout au long de la soirée et de prendre trois repas réguliers. Cela signifie un petit déjeuner pris très tôt, un déjeuner (à la rupture du jeûne) et un diner (dans la nuit).

Il est également recommandé d’augmenter l’apport liquidien en dehors des heures de repas et de manger avant l’aube, le plus tard possible avant le début du jeûne quotidien.

Rupture du jeûne

Tous les patients doivent comprendre qu’ils doivent toujours et immédiatement arrêter leur jeûne dans certaines situations. C’est le cas d’hypoglycémie (glycémie en bas de 4,0 mmol/L) ou une hyperglycémie importante (glycémie en haut de 16,5 mmol/L).

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