Les marchés s’adaptent aux variations des prix alimentaires pré-ramadan

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Fruits et légumes : le Maroc quintuple la valeur de ses exportations en 20 ansImage d'illustration © DR

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Le marché marocain connaît une évolution contrastée des prix des denrées alimentaires. Alors que les prix des viandes rouges se maintiennent, ceux des fruits et légumes connaissent une baisse notable, particulièrement à la suite d’une récente augmentation des températures.

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Baisse des prix de certains légumes

Depuis le 15 janvier, une forte diminution des prix de légumes comme les tomates, les oignons et les pommes de terre est observée sur les marchés. Cette baisse est liée à la réduction des exportations agricoles vers la Mauritanie, due à l’augmentation des droits de douane de 100% par ce pays. À Casablanca, le prix du kilogramme de tomates est passé de 15 à 6 DH, et celui des pommes de terre varie de 4 à 3 DH, contre 10 DH auparavant. En plus de la baisse des prix, une amélioration de la qualité et une abondance des légumes sont notées.

Cette tendance découle de la décision mauritanienne d’augmenter les droits de douane sur les importations, en réaction à la suspension par le Maroc de l’exportation de certains légumes vers la Mauritanie et d’autres pays africains. Bien que cette mesure ait eu un impact positif sur le pouvoir d’achat au Royaume, elle a causé du mécontentement chez les importateurs mauritaniens, qui subissent de lourdes pertes et une hausse des prix. Cette situation a entraîné une augmentation du coût de la vie dans ces pays et des inquiétudes quant à une possible détérioration du pouvoir d’achat à l’approche du Ramadan. Face à cette crise, les autorités mauritaniennes ont décidé de révoquer leur décision, permettant ainsi la reprise normale des exportations de légumes du Maroc.

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Stabilité des prix des viandes rouges

Concernant les viandes rouges, M’hamed Karimine, président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), a confirmé à Médias24 que les prix restent stables depuis le dernier Ramadan. Le prix moyen du kilogramme oscille actuellement entre 80 et 90 DH. Aux marchés de gros, comme celui de Casablanca, les prix de la viande rouge varient entre 72 et 75 DH/kg, tandis que ceux de la viande ovine se situent entre 97 et 98 DH/kg.

M’hamed Karimine a indiqué que l’État reconduira les mesures de 2023, exemptant les importateurs de la TVA de 20% et des droits de douane de 200% sur la viande bovine. Par ailleurs, suite à la demande des professionnels du secteur, l’État a suspendu la subvention de 500 DH par tête sur l’importation d’ovins, qui n’a pas eu l’effet escompté. L’objectif initial de cette mesure était de réduire les prix locaux par l’importation d’animaux vivants. Cependant, les prix à l’étranger ont augmenté et les prix locaux sont restés stables, rendant cette subvention inutile.

À l’approche du Ramadan, M’hamed Karimine prévoit que les prix des viandes rouges resteront stables, malgré la sécheresse actuelle. Il estime qu’il n’y aura ni hausse de prix pour le Ramadan, ni pour l’Aïd Al Adha.

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