C’était dans l’air du temps : l’éviction du ministre sénégalais de la Justice, Ousmane Diagne, était pressentie depuis longtemps. Selon le Premier ministre Ousmane Sonko, le garde des Sceaux, en tant que membre du gouvernement, doit suivre ses instructions. Mais il a omis de rappeler qu’au Sénégal, la Constitution consacre la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.
Ce qui veut dire que le ministère de la Justice est dans son droit s’il refuse de suivre certaines instructions qui mettent en branle son indépendance. Et cela, le ministre l’a fait comprendre à qui voulait l’entendre. Le 2 avril 2025, à l’Assemblée nationale, il a déclaré devant les députés de la majorité présidentielle : « Je n’ai jamais accepté qu’on fasse pression sur moi, surtout dans un sens déterminé. Qu’on ne compte pas sur moi pour exercer la moindre pression sur les magistrats du siège ».
Cette position assumée était le point de départ de la discorde. Magistrat chevronné et réputé pour sa liberté, il n’a jamais hésité à aller à l’encontre du parquet, quitte à en payer le prix. Ce fut le cas avec les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall.
Sa rupture avec le Premier ministre est survenue après la décision de la Cour suprême dans l’affaire Mame Mbaye Niang. Le 1er juillet, la haute juridiction de Dakar a rejeté le recours en rabat d’arrêt introduit par Ousmane Sonko.
Celui-ci contestait sa condamnation, en janvier 2024, à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre l’ancien ministre du Tourisme. Ses avocats sollicitaient que l’affaire soit renvoyée devant le Conseil constitutionnel, une demande que la Cour suprême a écartée en confirmant l’arrêt du 4 janvier 2024. La condamnation à six mois de prison avec sursis et au paiement de 200 millions de FCFA est maintenue. Ce verdict met un point final à la procédure judiciaire dans cette affaire.
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