Réforme du secteur de la presse : état des lieux et perspectives
Le Conseil national de la presse à Rabat © DR
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La commission provisoire chargée de la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition a tenu, le 15 juillet 2025, son assemblée générale. À l’ordre du jour : l’examen de deux projets de loi structurants : l’un relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse, l’autre modifiant le statut des journalistes professionnels. À cette occasion, la commission a remis au gouvernement un rapport de fond sur l’état du secteur, assorti de recommandations ambitieuses.
Un secteur en situation de fragilité
Premier constat dressé par la commission : la grande vulnérabilité économique du tissu entrepreneurial dans le secteur de la presse. En particulier, les entreprises opérant dans le numérique souffrent d’un manque criant de garanties financières, de visibilité sur les investissements et de conditions favorables à leur développement. Face à cette réalité, la commission plaide pour une réforme législative qui impose aux investisseurs des obligations financières, organisationnelles et logistiques strictes, condition sine qua non pour garantir un contenu de qualité.
L’impératif du professionnalisme
Mais la viabilité économique ne suffit pas. La commission insiste également sur la nécessité de renforcer le professionnalisme du secteur. Elle recommande notamment une révision des critères d’attribution de la carte de journaliste professionnel, et l’introduction d’exigences supplémentaires pour les directeurs de publication et rédacteurs en chef. Objectif : assurer que ceux qui dirigent les rédactions disposent des compétences juridiques, académiques et managériales requises.
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Une formation à repenser
Dans la continuité de cette réflexion, la question de la formation (initiale comme continue) s’impose comme un chantier prioritaire. La commission a relevé de nombreuses lacunes : équipements insuffisants, programmes obsolètes, encadrement faible dans les établissements de formation publics comme privés. Pour y remédier, elle appelle à une refonte des contenus pédagogiques, à l’adoption d’une politique nationale de formation, ainsi qu’à la mise en place d’un dispositif permanent de formation continue.
Éthique et discipline : des mécanismes à moderniser
Autre volet central du rapport : la gouvernance éthique du secteur. La commission propose de simplifier les procédures de traitement des plaintes liées aux violations déontologiques, de réformer le régime disciplinaire, et de renforcer les mécanismes de médiation et d’arbitrage. L’objectif est clair : restaurer la crédibilité des instances professionnelles et améliorer la qualité du dialogue entre les acteurs du secteur.
Une réforme globale, pas seulement réglementaire
S’il est question d’autorégulation dans les projets de loi en discussion au Parlement (26.25 et 27.25), la commission rappelle que ce volet, bien qu’essentiel, ne représente qu’une composante de la réforme globale à mener. Elle insiste sur la nécessité de rationaliser l’environnement économique, notamment en matière de publicité, d’attirer des investissements structurés, et de doter les entreprises de presse d’outils leur permettant de suivre les évolutions technologiques.
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Soutien social : un levier pour la professionnalisation
Dans cette dynamique de réforme intégrée, la commission n’oublie pas la dimension sociale. Elle recommande la création d’un établissement d’action sociale dédié aux professionnels du secteur, à l’image de ce qui existe dans d’autres corps de métier. Cette institution aurait vocation à offrir une gamme de services adaptés aux besoins des journalistes et éditeurs, et à contribuer à leur stabilité professionnelle.
Enfin, le rapport s’enrichit d’une étude comparative portant sur 38 expériences internationales en matière de conseils de presse, issues d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Afrique et d’Asie. Ces modèles montrent que la réussite des systèmes d’autorégulation repose avant tout sur l’adhésion des professionnels, la concertation avec la société civile, et, dans certains cas, un appui légal clair.
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