Il arrive un moment, souvent entre deux tableaux Excel et un mail envoyé à 22h38, où certains patrons lèvent les yeux et s’interrogent : « Mais… pourquoi ils ne travaillent pas comme moi ? ».
La question n’est pas nouvelle. Mais elle revient régulièrement chez les dirigeants qui donnent tout, et parfois plus que tout, à leur boîte. Disponible à toute heure. Joignable même en vacances. Toujours en train de penser à demain, après-demain et aux dix années suivantes. Alors forcément, quand un employé quitte à 18h10, coupe ses notifs le week-end, ou refuse un « petit effort » à 22h, ça pique.
Mais il y a une différence fondamentale : le patron est lié, le salarié est engagé. L’un a mis sa vie dans le projet. L’autre y met son temps. Et ce n’est pas un manque d’implication, c’est simplement le contrat.
Le vrai problème, ce n’est pas qu’un salarié ne travaille pas « comme un fondateur ». C’est qu’on s’attende à ce qu’il le fasse, sans en avoir ni la reconnaissance, ni la liberté, ni les leviers de décision.
À force de vivre dans l’intensité, certains dirigeants finissent par croire que cette cadence est la norme. Qu’il est « naturel » de sacrifier ses soirées. Qu’il est « logique » de gérer trois rôles à la fois. Et que ceux qui ne font pas pareil manquent de motivation.
Mais travailler comme un fondateur, sans en être un, c’est comme saigner pour un projet dont on ne partage ni le pouvoir, ni la vision, ni les fruits. Et on s’étonne que ça lasse ?
Alors peut-être que la vraie question n’est pas :
« Pourquoi mes équipes ne travaillent pas autant que moi ? »
Mais plutôt :
« Est-ce que je veux vraiment qu’ils vivent ce que je vis, tous les jours ? »
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