Chichaoua : inauguration d’une station sismique et clôture du projet SMoRE
Photo prise lors de l'inauguration de la station sismique de Chichaoua © UNESCO
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Une cérémonie s’est tenue ce mardi au barrage Abou Abbass Sebti, dans la province de Chichaoua, pour inaugurer l’une des vingt nouvelles stations sismiques déployées à travers le Royaume dans le cadre du projet «Strengthening Morocco’s Resilience to Earthquakes» (SMoRE). Organisé par l’UNESCO, en partenariat avec le gouvernement japonais, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), ainsi que le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, l’événement a également marqué la clôture de ce projet lancé à la suite du séisme du 8 septembre 2023, qui avait durement frappé la région d’Al Haouz.
Financé par un don de 900.000 dollars du Japon, le projet SMoRE vise à renforcer la capacité du Maroc en matière de surveillance sismique, de gestion des catastrophes naturelles et de sensibilisation aux risques. Il a notamment permis l’installation de systèmes d’alerte précoce, d’accélérographes et de sismographes, logés dans des abris spécialement construits ou rénovés, et équipés de systèmes d’alimentation solaire assurant leur autonomie.
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L’initiative a significativement renforcé le réseau national de surveillance sismique grâce à l’acquisition de nouveaux équipements : 12 capteurs sismiques, 10 accéléromètres, 8 dispositifs d’alerte précoce et 37 unités de télécommunication, tous alimentés par 20 batteries solaires. «Le séisme d’Al Haouz a souligné l’urgence d’anticiper les catastrophes. Ce projet, qui va au-delà des équipements techniques, vise à instaurer une culture de prévention fondée sur la science», a déclaré Eric Falt, directeur du bureau régional de l’UNESCO pour le Maghreb.
L’ambassadeur du Japon au Maroc, Masahiro Nakata, a, de son côté, exprimé la volonté de son pays de partager son expérience en matière de gestion des séismes : «Le Japon, souvent confronté à de violents tremblements de terre, est honoré de contribuer à cet effort commun avec le Maroc, dans un esprit d’amitié sincère».
Un pas de plus vers la résilience sismique au #Maroc 🇲🇦🤝🇯🇵
L’UNESCO, le Japon et leurs partenaires institutionnels inaugurent une station sismique à Chichaoua dans le cadre du projet #SMoRE.Une coopération exemplaire pour anticiper, former et protéger.#Résilience #Séisme pic.twitter.com/J0sZSZJ9mI
— UNESCO Maghreb (@UNESCO_Maghreb) May 27, 2025
Outre son volet technologique, le projet a mis l’accent sur la formation et la sensibilisation. Quinze ateliers et sessions ont été organisés au profit de plus de 400 participants, notamment des ingénieurs, architectes, enseignants, fonctionnaires et acteurs de la société civile, autour de thèmes tels que le génie parasismique, la gestion de crise, le soutien psychosocial, ou encore la communication en situation d’urgence. Des actions ont également été menées dans douze établissements scolaires des provinces d’Al Haouz, Chichaoua et Taroudant, afin d’initier élèves et enseignants à la gestion de l’éducation en contexte post-catastrophe.
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Le projet a également donné naissance à un modèle de gouvernance pour un futur centre technique dédié à la construction, tout en valorisant le patrimoine architectural local à travers la production de vidéos pédagogiques. Par ailleurs, une plateforme en ligne permet désormais un accès public aux données sismiques nationales.
La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Japon, du directeur régional de l’UNESCO, du gouverneur de la province de Chichaoua, Bouabid El Guerrab, ainsi que de représentants des institutions partenaires. Elle incarne l’esprit de solidarité et de coopération internationale qui a animé le projet SMoRE, inscrit dans une stratégie durable de résilience face aux catastrophes naturelles. Par cette initiative, l’UNESCO réaffirme son engagement à accompagner les États membres dans la réduction des risques, en s’appuyant sur la science, la coopération internationale et le partage des connaissances. Le partenariat avec le Japon témoigne d’une volonté commune de bâtir un avenir plus sûr et résilient grâce à des approches innovantes et inclusives.
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