Longtemps adulés et respectés par les populations, les militaires ont toujours incarné la rigueur et un sérieux irréprochable. Mais depuis un certain temps, cette image s’effrite. Pour cause, la plupart des militaires qui ont fait coup d’État pour sauver leur patrie selon leurs dires, ont tardé à céder le pouvoir au civil, installant leurs pays dans une phase de transition indéterminée.
Au Mali, le régime dirigé par le colonel Assimi Goita a plusieurs fois bafoué les engagements pris envers la population, allant jusqu’à suspendre toutes activités politiques. Au-delà de ces agissements, les autorités ont reporté indéfiniment les élections censées faciliter la transition vers le retour d’un régime civil démocratique comme pris lors de leur putsch.
Chez le voisin, le Burkinabé, la transition qui devait durer initialement 21 mois a été prolongée de 60 mois suite à l’adoption d’une charte de transition. Elle est entrée en vigueur le 2 juillet 2024, donnant la possibilité au Capitaine Ibrahima Traoré et compagnie de se maintenir au pouvoir pour quelques années encore. La raison évoquée par la junte est celle de la difficulté de tenir des élections dans un contexte au vu du contexte sécuritaire dans le pays.
Du côté nigérien, le général Abdourahamane Tiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a été officiellement investi président de la République du Niger pour une période de transition de cinq ans… lui aussi. Cette décision qui prolonge la transition, s’appuie sur les conclusions des Assises nationales et l’adoption de la « charte de la refondation », qui a remplacé l’ancienne constitution. D’ailleurs, comme si cela ne suffisait pas, lors de la cérémonie solennelle à Niamey, Abdourahamane Tiani a été élevé au rang de général d’armée, le plus haut grade militaire nigérien. Il s’est même permis d’annoncer la dissolution de plusieurs partis politiques existants et d’ordonner la libération de certains prisonniers civils et militaires.
En Guinée, le général Mamady Doumbouya avait déclaré, lors de son discours du Nouvel An, que 2025 sera une année électorale pour achever le retour à l’ordre constitutionnel. Mieux, il avait pris l’engagement de signer le décret fixant la date du référendum constitutionnel dès le premier trimestre de cette année après l’élaboration du code électoral. En dépit de tous ses engagements, le statu quo demeure : aucun décret n’a été signé, aucune date fixée alors qu’il s’était engagé à rendre le pouvoir aux civils en 2024 à la suite de son coup d’État de 2021.
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