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CVE : «bien, peut mieux faire»

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Le gouvernement estime que le redressement de l’économie nationale est sur la bonne voie. Saad Dine El Otmani a dans ce sens évoqué lors du Conseil du gouvernement du jeudi 7 janvier les décisions prises par le Comité de veille économique (CVE) à cet effet. Le CVE a notamment signé cette semaine cinq nouveaux contrats-programmes pour soutenir les secteurs les plus touchés par la crise de la Covid-19. Et, il a décidé de prolonger jusqu’au 31 mars les mesures de soutien mises en place pour sauver le secteur touristique. Une prolongation, qui selon les opérateurs du secteur n’est pas suffisante pour assurer une relance durable.

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Intervenant lors de la réunion du Conseil du gouvernement du jeudi 7 janvier, Saad Dine El Otmani a souligné que l’État est déterminé à faire face aux répercussions économiques de la pandémie de la Covid-19. Le Chef de l’exécutif a ainsi évoqué les importantes décisions prises dans ce sens par le Comité de veille économique (CVE).En sebasant sur les données du CVE, Saïd Amzazi, porte-parole du gouvernement, a quant à lui expliqué à l’issue de cette réunionque «l’activité économique nationale poursuit son redressement progressif suite aux développements récents de certains indicateurs conjoncturels clés, à savoir l’atténuation de la contraction du Produit intérieur brut (PIB) trimestriel de huit points entre le trimestre 2 (T2) et T3, l’allégement du déficit commercial de 26% et des avoirs officiels de réserve couvrant plus de sept mois d’importations de biens et services».

Les efforts du CVE

El Otmani a également profité de cette réunion pour rappeler que le CVE a signé cinq nouveaux contrats-programme pour soutenir les secteurs les plus touchés par la crise de la Covid-19. Quatre de ces nouveaux contrats sont déjà entrés en vigueur depuis le 1er janvier et visent à préserver les emplois et à encourager l’esprit d’entreprise dans les secteurs de la presse, des industries culturelles et créatives, les salles de sport privées et les crèches. Le cinquième contrat prévoit pour sa part une aide aux restaurateurs inscrits à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui ont été affectés par les mesures de confinement.

Le ministre de l’Économie Mohamed Benchaâboun, qui préside le CVE, n’a pas encore fourni de détails sur ces accords, paraphés le mercredi 6 janvier, lors de la 11e réunion du Comité. Lors de cette cérémonie de signature, il aégalement été décidé depoursuivre les mesures en cours pour soutenir les secteurs du tourisme, de la restauration et du divertissement. Ces dispositions,annoncées lors de la 10e réunion du CVE en octobre 2020, comprenaient une allocation mensuelle de 2.000 dirhams pour tous les salariés du tourisme en arrêt de travail et inscrits à la CNSS. Le comité a de ce fait décidé de prolonger l’application de cette mesure, ainsi que des accords de soutien aux entreprises de restauration et de divertissement, jusqu’au 31 mars.

La relance du tourisme nécessite plus d’engagements

Contacté par Lebrief.ma, Mohamed Saïd Tahiri, professionnel du secteur touristique, nous a expliqué que les mesures prises par le CVE ce mercredi viennent compléter et renforcer le contrat-programme acté le 6 août 2020 par le ministère de l’Économie et des Finances. «Nous avons souhaité que l’application de ces mesures soit maintenue pendant toute l’année 2021, mais malheureusement cette demande n’a pas été prise en considération», a-t-il précisé. Selon l’expert,il y a encore beaucoup à faire pour dynamiser le secteur du tourisme. Il souligne : «nous sommes aujourd’hui faceà ce que j’appelle labataille des trois “R” :

  • Résistance :les opérateurs et professionnels du tourismesont en train d’essayer de résister aux effets de la pandémie, de rester sur leurs pieds et d’œuvrer pour un avenir meilleur tout en sauvegardant les emplois des employés du secteur ;
  • Redémarrage : ce volet important porte sur toutes les solutions et les dispositifs à prévoir pour protéger et promouvoir la destination Maroc après “l’Apocalypse” Covid-19. La reprise ne concerne par seulement le paiement des dettes, la promotion digitale et le règlement de la CNSS, mais une remise à niveau du produit Maroc s’impose, notamment celle du patrimoine urbain, de la formation du personnel du secteur, de l’amélioration de l’expérience client, de la fiscalité du secteur et du financement de l’investissement.
  • Relance : l’objectif de ce volet est de retrouver le niveau d’activité de 2018-2019, ainsi queles espoirs que nous nourrissions pour ce secteur avant la pandémie. Je pense que nous avons suffisamment de potentielpour pouvoir faire du tourisme un levier de l’économie nationale. Le Tourisme, bien qu’il soit l’un des premiers secteurs à être affecté par les crises que connait le Royaume, est toujours le premier à se relever et à contribuer au redressement économique du pays. Il est de ce fait nécessaire de le soutenir davantage».

Aujourd’hui, poursuit Mohamed Saïd Tahiri, la prise en charge des salariés, des stagiaires et des contrats d’insertion, des intérimaires et la prolongation des autorisations de transport, sont toutes de bonnes dispositions. Cependant, bien que le contrat-programme vient renforcer la « résistance »du secteur, ses opérateurs ont besoin de plus de mobilisation pour assurer son « redémarrage »et sa « relance ».

Par ailleurs,le CVE a prolongé jusqu’au 31 mars la date limite de demande des prêts garantis par l’État dans le cadre du programme « Relance ». Le comité a également élargi la liste des entreprises qui peuvent bénéficier de ces prêts, en ajoutant les compagnies d’assurance, les bureaux de change et les agences de transfert d’argent.

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