Les Marocains ne font pas confiance aux institutions publiques et politiques

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41% des jeunes entre 18 et 29 ans ne font pas confiance dans le gouvernement et les institutions publiques et politiques © DR

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Le nouveau rapport annuel de l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA) souligne qu’une bonne partie des Marocains ne font pas confiance aux institutions politiques de leurs pays. 41% des jeunes entre 18 et 29 ans ne font pas confiance aux gouvernement et aux institutions publiques et politiques.

Un grand manque de confiance dans les institutions publiques et politiques. C’est l’un des constats que l’on peut faire du récent rapport de l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA). L’indice de confiance des Marocains en leurs institutions est au plus bas. 41% des jeunes âgées de 18 à 29 ans ne fontconfiance ni au gouvernement ni aux institutions publiques et politiques. Cet indice atteint 28% quand il s’agit de la confiance qu’ils accordent au Parlement.

Concernant, les partis politiques, 77% des Marocains ne font pas confiance aux élus des partis politiques, 75% ne font pas confiance aux syndicats tandis que 59% se méfient du système judiciaire. Par ailleurs, 90% ne sont pas satisfaits des efforts gouvernementaux pour lutter contre la corruption. Dans son rapport, leMIPA fait un rappel de l’étude de la Banque mondiale en 2015. Dans cette dernière, le Royaume faisait partie des pays oùle niveau de la corruption perçue était le plus haut. Ce rapport souligne que 95% des Marocains ont avant tout confiance enleurs familles, principale source de confiance de ces derniers. Vient ensuite la confiance en l’armée marocaine et la police. En ce qui concerne, la confiance mutuelle, près de la moitié des Marocains (45%) restent méfiants entre eux et ont du mal à se faire confiance.

“Aji souwwet”, un mouvement de jeunes qui souhaite changer les choses

Les partis politiques cherchent à gagner la confiance des citoyens. Un mouvement de jeunes étudiants souhaite les accompagner dans cette mission. «Nous avons remarqué que les jeunes ne comprennent pas le discours des politiques et ne connaissent pas non plus leurs programmes électoraux, donc, on va essayer de demander aux secrétaires généraux des partis de faire des vidéos pour qu’ils s’adressent directement à la jeunesse», déclare Ali Taleb, membre du mouvement « Aji souwwet ».

Lire aussi :Modèle de développement : rétablir la confiance en priorité

Le mouvement souhaite utiliser les réseaux sociaux qui réunissent la jeunesse marocaine pour passer un message et des contenus pédagogiques simplifiant le mode opératoire de la politique au Maroc. L’objectif sera d’améliorer donc la compréhension des jeunes du champ politique et susciter leur intérêt. Les membres du mouvement précisent que «la déception collective envers la politique marocaine pourrait être inversée et la confiance sera restaurée à travers la pleine participation des citoyens aux enjeux de la société et au développement de leur pays».

Pour rappel, 24 millions de Marocains sont en âge de voter, mais seulement 6 millions d’entre eux passent au vote, soit le quart de la cible initiale. Relever ce taux sera le défi de ces jeunes.

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