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Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, était à la rencontre ce jeudi des membres du patronat à Casablanca. L’occasion pour les deux parties de débattre sur plusieurs sujets d’actualitéen marge du Projet de loi de finances 2021. Ce texte a été adopté par lepremière Chambre et passe à l’étude actuellement chez les Conseillers.
Contribution sociale: adhésion totale de la CGEM
Parmi les sujets évoqués, la contribution sociale de solidarité. Chakib El Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc a affirmé son adhésion sur ce point structurel. «En ce qui concerne la contribution sociale de solidarité, nous y adhérons complètement, surtout en cette période de crise sans précédent», souligne El Alj. D’après le360, le patron des patrons a également saluéles efforts dugouvernement poursoutenir letissu productif national en agissant sur les droits de douane. El Alja néanmoins mentionnéque «toute revue des taux doit se faire en concertation avec les fédérations concernées, afin de mesurer, au fur et à mesure, les retombées sur le tissu économique et sur la stabilité des transactions».
PLF 2021: une triple nécessité
Au sujet du Projet de loi de Finances 2021, Mohamed Benchaaboun a soutenu que ce dernier devrait concilier une triple nécessité s’articulant autour du social, de l’investissement public et dudéficit budgétaire, rapporte Hespress FR. Le ministre a précisé qu’il s’agit d’allouer davantage de ressources au profit du social (généralisation de la protection sociale sur les cinq ans à venir), préserver un niveau d’investissement élevé (235 milliards de dirhams) en relation avec le maintien de la commande publique et contenir le déficit budgétaire à un niveau légèrement inférieur à celui de 2020.
En effet, le Maroc devrait achever l’année 2020 sur un déficit budgétaire de 7,5%, soit 4 points au-dessus de ce qui a été prévu initialement. Le déficit prévu en 2021 est de 6,5%. Dans ces circonstances, des financements additionnels s’imposent pour limiter ce niveau de déficit, souligne le ministre. Ce dernier a précisé que la contribution de la solidarité va générer 5 MMDH, les financements innovants 14 MMDH et les recettes générées par la cession d’actions de l’État 10 MMDH, dont 4 MMDH dans le cadre de la privatisation.
Appel à un engagement dynamique du privé
Lors de son intervention, le ministre Mohamed Benchaâboun a déclaré que l’effort d’investissement de l’État doit être accompagné d’un engagement dynamique du secteur privé. «On ne peut assurer l’exemplarité de l’État sans que le secteur privé fasse de même», réclame Benchaâboun, exhortant ainsi les entreprises à revoir certaines pratiques qui portent atteinte à la confiance. Le ministre a également précisé que l’État peut aller très loin dans le soutien des entreprises si elles investissent davantage, y compris dans le domaine de la Recherche et développement où le gouvernement est prédisposé à intervenir par le biais des subventions aux projets de recherche, à l’aide du fonds thématique de l’innovation.
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