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Jeudi 5 novembre 2020, le Conseil économique social et environnemental (CESE) a dévoilé une étude portant sur «les impacts sanitaires, économiques et sociaux de la Covid-19» sur l’économie nationale et les leviers d’actions envisageables dans ce cas de figure.
Dans cette étude, le CESE appelle tout d’abord l’État à instaurer des mesures urgentes pour sauvegarder l’activité et les emplois, limiter la vulnérabilité face aux chocs extérieurs et élargir la couverture sociale en y intégrant le secteur informel, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition du lundi 9 novembre 2020.
Cette récente étude dresse 149 recommandations du Conseil. Ces dernières s’articulent autour de sept axes et sont considérées comme des chantiers essentiels pour faire sortir le pays de sa crise.
Quel rôle pour l’État ?
Pour le CESE, il est important de redéfinir le rôle de l’État. En effet, le Conseil estime que cette crise est venue «réitérer les appels pour un retour d’un État-providence rénové sur le plan social, à savoir un État qui place le citoyen au centre de ses préoccupations». Un État qui apporte l’assurance à tous en temps de crise, qui garantit le droit des citoyens et qui est doté d’une vision à long terme.
Un des axes dressés par le CESE est celui du système de Santé. Le Conseil souligne que le système de protection sociale s’avère «fondamentalement inadapté» et insuffisant pour atténuer «l’aggravation des maladies ou encore la hausse de la consommation des soins». Dans ce contexte, le CESE recommande de «passer d’un système de soins à un système de santé», en revoyant notamment l’organisation du ministère de la Santé, dont les principales attributions seraient focalisées sur les missions stratégiques portant sur la régulation du secteur de la santé, la veille sanitaire, la coordination intersectorielle et la production de normes, rapporte le site online de Telquel. Le CESE précise que cette mesure permettrait aux services régionaux de la santé et aux structures hospitalières d’avoir de plus grandes prérogatives et soulager relativement le ministère de tutelle.
Retrouver une progression de la croissance
Alors que le Maroc a réalisé 2,5% de croissance en 2019 et 3,1% en 2018, les estimations des plus grandes instances économiques internationales tablent sur une récession record en 2020. En effet, la banque mondiale prévoit une récession de 6,3% alors que le Fonds Monétaire international (FMI) table sur une contraction de 7%.
Afin de remédier à cette chute tragique pourl’économie nationale, le CESE préconise à court terme «des mesures préventives pour limiter la destruction des emplois et les faillites des entreprises», puis à moyen et long termes «un élargissement de la base fiscale».
Pour le Conseil, il est important d’élaborer une refonte globale des politiques économiques (monétaire, fiscale, budgétaire, commerciale, industrielle…etc.). Pour cela, il préconise de limiter les importations afin de favoriser la relance économique et réduire le transfert de devises à l’étranger. Par ailleurs, le CESE recommande de faire un examen complet des priorités des politiques économiques afin de renforcer la résilience face aux chocs futurs.
Enfin, et afin de reconquérir le marché local, le CESE recommande d’identifier les opportunités et les domaines de substitution à l’importation. Parmi les secteurs visés : l’industrie pharmaceutique, le secteur alimentaire, énergétique, mais aussi l’écosystème de la recherche et du développement.
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