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8 mars : quelle place pour les femmes dans le sport ?

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Cette Journée internationale des droits des femmes est une véritable fenêtre pour faire entendre les voix de celles qui agissent pour une meilleure considération. Dans le milieu du sport, c’est une belle opportunité de constater le chemin déjà parcouru ainsi que les batailles qui restent à gagner. Le point.

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Le sport féminin gagne du terrain. Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de renforcer l’engagement du milieu sportif en faveur des femmes au Maroc, surtout que le sport est désormais placé au centre du Nouveau modèle de développement. Et si certaines disciplines connaissent un succès grandissant grâce aux femmes, il reste encore du chemin à parcourir.

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Le football, un domaine d’excellence

Il y a quelques années, les femmes avaient du mal à exister dans un milieu footballistique très masculin. Mais les mentalités ont changé et le Maroc s’est lancé dans un vaste programme de développement et de professionnalisation du football féminin.

Une stratégie à long terme mise en place par le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaâ, dont le budget est d’environ 60 millions de DH (MDH). Elle commence déjà à porter ses fruits, en témoigne la qualification historique des Lionnes de l’Atlas pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine, organisée au Royaume, synonyme d’une place pour la Coupe du monde, qui se tiendra l’été prochain en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Une autre page s’est écrite dans l’histoire du football féminin national. L’AS FAR, chez qui les filles constituent une part importante du projet sportif, est devenue, rappelons-le, la première équipe marocaine à soulever le trophée de la ligue des champions d’Afrique féminine, organisée, elle aussi, au Maroc.

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Et pour assurer un véritable décollage du football féminin, la FRMF avait exigé des sections féminines à tous les clubs de première et deuxième division, fixant une subvention de 1,2 million de DH pour les clubs de l’élite, contre 800.000 DH pour ceux de la D2.

Des compétitions sont donc organisées, des équipes féminines créent l’exploit, d’autres voient le jour, tout est déjà en marche, mais c’est par le haut, et notamment les bons résultats, que le football féminin prendra plus d’ampleur.

Quid des autres sports ?

Si les progrès réalisés dans le football féminin ont permis au Maroc de devenir aujourd’hui à un exemple à suivre pour les pays du continent, la participation des femmes marocaines dans les autres disciplines demeure encore faible, malgré la promotion des institutions nationales à la pratique sportive.

Il y a bien des raisons à cela. Le manque d’équipements, de ressources financières et d’engagement constituent en effet une pré­occupation. L’absence de ces éléments est clairement un frein qui fait que la répartition actuelle entre sportifs et sportives n’est pas équitable.

Si tout est loin d’être rose, il y a quand même certaines championnes qui font parler d’elles. On cite Rizlen Zouak, la première femme dans l’histoire du judo marocain à se qualifier aux Jeux olympiques en 2012. Dans l’automobile, Samira Bennani, première africaine championne de course à participer aux côtés des hommes aux championnats auto sur circuit de vitesse fermé, ou encore Bouchra Baibanou, première alpiniste marocaine à atteindre le sommet de l’Everest.

Ce ne sont donc pas les opportunités qui manquent, mais aujourd’hui, le véritable défi est de donner au sport féminin la dimension qu’il mérite pour un avenir à la hauteur de ses ambitions.

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Des défis à relever

Malgré les évolutions, l’écart avec le sport masculin est encore significatif et semble difficile à combler. D’abord, il y a des inégalités salariales. Au Maroc comme dans plusieurs pays, les sportives sont nettement moins payées que les sportifs. En cause : les contrats publicitaires et sponsors, les performances et l’intérêt du public.

Aussi, les femmes sont moins nombreuses à faire du sport que les hommes, elles ont beaucoup moins d’opportunités d’emploi dans les milieux sportifs et n’attirent pas autant le regard médiatique. Cette faible médiatisation est d’ailleurs une vraie problématique. Il faudrait pouvoir investir dans une médiatisation plus récurrente et suivie et ne pas de focaliser uniquement sur les bons résultats. Le but étant d’amener le sport à un plus large bassin de spectateurs et inciter de nouvelles personnes à se lancer dans la pratique sportive.

Enfin, la question d’une représentation paritaire dans les instances dirigeantes du sport est également essentielle pour faire évoluer le sport féminin en général. Car plus on aura de femmes aux postes de décisions, plus on va prendre conscience du traitement égalitaire des femmes.

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