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La finance verte était au centre du débat ce mardi 6 octobre 2020 lors d’un webinaire organisé par l’Institut CDG et CDG Capital. Cet événement a réuni quatre experts pour débattre de l’opportunité que pourrait constituer la reprise économique post-crise sanitaire pour rendre plus vert le flux financier au Maroc. Pour les experts, il faut absolument réorienter les flux financiers vers des économies sobres en carbone, rapporte le quotidien Le Matin dans son édition du jeudi 8 octobre 2020.
Mihoub Mezouaghi, directeur de l’Agence française de développement (AFD) au Maroc, estime que pour atteindre les engagements internationaux en termes de neutralité carbone, il faut mobiliser 5700 milliards de dollars par an, alors qu’aujourd’hui la finance verte est de 300 à 600 millions de dollars par an.
Hamid Tawfiki, directeur général de CDG Capital, a indiqué pour sa part qu’il faudra mobiliser 50 milliards de dollars pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 au Maroc. Ce dernier a rappelé que les premières obligations vertes ont été lancées en 2016 au Maroc par Bank Al Maghrib, lors de la COP22.
Bertrand Badré, président-directeur général de Blue Like an Orange Sustainable Capital et ex-directeur général et directeur financier de la Banque mondiale, a estimé que toute la finance doit devenir durable. «Avec la Covid-19, la réflexion s’est accélérée. Cependant, il faut commencer à faire des réglages dans le système financier sinon les 6000 milliards par an, on ne les trouvera pas si on ne réforme pas le système», souligne-t-il, rapporte Aujourd’hui le Maroc ce jeudi.
Pour Benoît Leguet, directeur général I4CE (Institut de l’économie pour le climat), l’engagement volontaire des banques et la régulation financière par un appui public conséquent sont des leviers très importants qui peuvent contribuer au verdissement financier. Ce dernier a rappelé que le financement du climat par l’Agence française de développement (AFD) s’élève à 40 milliards d’euros depuis 2005 et précise que le Maroc doit engager 50 milliards de dollars d’ici 2030 pour respecter ses engagements.
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