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Intégration régionale du Maroc en Afrique : les recommandations du CESE

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Le Conseil économique, social et environnemental du Maroc (CESE) a rendu public ce mercredi un rapport sur l’intégration régionale du Maroc en Afrique. Pour le Conseil présidé par Ahmed Reda Chami, le Maroc n’a pas encore réussi à s’installer en tant que leader africain sur le continent malgré la multitude de partenariats signés avec plusieurs pays sub-sahariens durant les vingt dernières années. Les détails.

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Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique social et environnemental (CESE) a livré ce mercredi à Rabat l’avis de son institution sur l’intégration régionale du Maroc en Afrique. Le responsable a souligné que le royaume n’arrive pas à s’intégrer totalement dans le continent africain malgré tous les efforts déployés ces dernières années. Chami explique que le Royaume n’a pas réussi à percer en tant que leader africain comme il l’avait souhaité malgréles nombreux accords et partenariats qui ont été signés avec plusieurs pays du continent.

Le CESE note que les pays qui ont réussi à bien se développer sur le continent sont ceux qui disposent de ressources financières, de capital humain et de technologie, rapporte le Matin. Le Conseil pointe également du doigt, l’absence d’une planification stratégique avec les autres pays pour conduire des programmes communs dans les domaines de l’éducation, du transport, de l’énergie, de l’industrie, de la santé, du tourisme et de la culture.

L’import-export limité

Malgré leur croissancedurant les 15 dernières années (+20%), les échanges commerciaux restent toutefois limités. Les exportations en 2018 ont concerné essentiellement les engrais, les conserves de poissons, les poissons frais, les produits d’alimentation, les voitures de tourisme et les fils et câbles électriques. Quant aux importations marocaines en provenance de l’Afrique (principalement de l’Afrique du Nord), elles sont constituées essentiellement de gaz de pétrole et autres hydrocarbures, de produits d’alimentation (dattes) et des huiles de pétrole et lubrifiants, rapporte Hespress FR.

D’un autre côté, les investissements ont fortement augmenté notamment pour les banques, télécommunications et assurance. La part des investissements dans le secteur bancaire a largement évolué en passant de 32% en 2010 à 73% en 2017. L’expansiondes investissement dans ces secteurs poursuit sa courbe ascendante une année après l’autre.

Les recommandationsde Chami

Afin de positionner le royaume parmi les pays leaders du continent africain, Ahmed Reda Chami appelle d’abord à faire signer un maximum d’accords avec les autres pays: «leMaroc est aujourd’hui le premier investisseur régional en Afrique de l’Ouest.Il y a une forte prise de conscience des opportunités immenses à saisir, et dont dispose le continent en sa globalité. Il faut donc signer plus d’accords afin de formaliser nos coopérations». Le Conseil recommande aussi de faire de la région Dakhla-Oued Eddahab, un véritable hub africain en y renforçant les infrastructures de transport et en y créant des plateformes logistiques de commerce vers l’Afrique,rapporte le site Finance News.

Concernant les accords de coopérationbilatérale, le CESE conseille de faire un bilan régulier de l’impact de chaque accord sur le développement des relations économiques et commerciales du Maroc avec l’ensemble de ses partenaires. Le CESE invite également le Maroc à renforcer sa diplomatie économique en intégrant de manière très visible, dans son approchediplomatique, des questions d’ordre économique, en particulier l’accompagnement des opérateurs marocains en Afrique.

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