Accueil / Économie

Bank Al-Maghrib prévoit une récession plus rude

Temps de lecture :

jouahri

Le Conseil de la Banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%. L’analyse des administrateurs de Bank Al-Maghrib sur l’évolution de la situation économique n’est pas rassurante. Elle aboutit à une prévision de baisse du PIB plus importante qu’en juin, BAM tablant désormais sur une contraction de 6,3%. Depuis quelques semaines, les critiques fusent d’un peu partout sur la gestion de la crise depuis la sortie du confinement.

Le consensus marché concernant le taux directeur était le bon. À l’issue de la réunion de septembre, le Conseil de la Banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%.

La conjoncture se détériore

Cependant, l’analyse des administrateurs sur l’évolution de la situation économique n’est pas rassurante. Comme le Centre marocain de conjoncture, Bank Al-Maghrib prévoit une récession plus forte qu’anticipée. La Banque centraletable désormais sur une baisse de 6,3% du PIB. Cela interpelle sur la gestion de la crise et la relance depuis la sortie du confinement.

Depuis quelques semaines, les critiques fusent d’un peu partout sur la gestion de la crise. Subtilement, la CGEM l’a relevé lors de sa rentrée économique. Une récession plus forte en 2020 atténuera le rebond prévu en 2021. Bank Al-Maghrib n’attend plus qu’un sursaut de 4,7% du PIB l’année prochaine. «L’économie nationale devrait connaître, selon le scénario de base retenu, une contraction de 6,3% avec des reculs de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,3% de celle des secteurs non agricoles. En 2021, le PIB rebondirait de 4,7% porté par une hausse de 12,6% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, et par une amélioration de 3,7% de celle non agricole. Ces perspectives qui restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes liées notamment à l’évolution de la pandémie, à l’ampleur de ses retombées ainsi qu’au rythme de la reprise, vont devoir être régulièrement actualisées», prévient l’institution.

Les finances publiques moins impactées que prévu

Sur le plan des comptes extérieurs, le choc serait au final moins violent que prévu. Le déficit du compte courant s’établirait à 6% du PIB contre 10,3% anticipé en juin. «Tenant compte de la mobilisation exceptionnelle des financements extérieurs, l’encours des avoirs officiels de réserve avoisinerait 294,7 milliards de dirhams à fin 2020 et 289 milliards à fin 2021, soit une couverture autour de 6 mois et 20 jours d’importations de biens et services», estime Bank Al-Maghrib.

Concernant les finances publiques, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s’aggraver de 4,1% du PIB en 2019 à 7,9% cette année, avant de s’atténuer à 5,1% en 2021. Outre les ressources internes, le financement des besoins du Trésor est assuré par une mobilisation exceptionnelle des financements extérieurs. La dette du Trésor augmenterait ainsi de 65% du PIB en 2019 à 76,1% en 2020 et se situerait à 75,9% en 2021.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Tourisme : 34,4 MMDH de recettes en 4 mois

Économie - Les recettes touristiques dépassent les 34 milliards de dirhams en quatre mois, portées par une hausse des arrivées.

Ilyasse Rhamir - 30 mai 2025

Automobile : les exportations repartent à la baisse

Économie - Les ventes extérieures du secteur automobile marocain poursuivent leur repli, affectées par le ralentissement de la demande européenne.

Ilyasse Rhamir - 30 mai 2025

Une nouvelle ère de coopération économique maroco-danoise s’ouvre

Économie - La Chambre marocaine du commerce, d'industrie et de services au Danemark a été inaugurée le 21 mai à Copenhague.

Mbaye Gueye - 30 mai 2025

OCP : chiffre d’affaires en hausse au T1-2025

Économie - Au premier trimestre 2025, le groupe enregistre une croissance solide de son chiffre d’affaires, portée par une demande dynamique et des investissements stratégiques réussis.

Hajar Toufik - 30 mai 2025

Ouarzazate : 333 MDH pour rebâtir les zones sinistrées

Économie - 333 millions de dirhams sont investis pour remettre en état les infrastructures endommagées par les inondations dans la province de Ouarzazate.

Ilyasse Rhamir - 30 mai 2025

Réseau bancaire : 113 agences fermées en 2024

Économie - En 2024, le réseau bancaire marocain s’est réduit de 113 agences, passant à 5.701 guichets, en raison de la digitalisation.

Mbaye Gueye - 30 mai 2025
Voir plus

Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

Gestion de l’eau : quand une goutte vaut de l’or

Dossier - Frappé de plein fouet par le stress hydrique, le Maroc réinvente sa stratégie de gestion de l’eau, entre dessalement, interconnexion des bassins et réformes agricoles.

Mbaye Gueye - 26 avril 2025

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021
Voir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire