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Dans la nuit de samedi à dimanche, les États-Unis ont unilatéralement proclamé que les sanctions de l’Organisation des Nations unies (ONU) contre l’Iran sont à nouveau en vigueur. Selon l’émissaire américain Elliott Abrams, «toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran seront à nouveau en vigueur ce week-end, à 20 heures samedi». Washington a promis d’utiliser «ses propres outils pour punir» ceux qui violent les mesures punitives auparavant levées. En effet, le gouvernement de Donald Trump a menacé de mettre en place un système de sanctions dites secondaires pour punir «ces défaillances».
Cette affirmation, qui accroît davantage les tensions internationales, a été contestée par le reste du monde. Dans un geste qui risque de plonger l’ONU dans une crise sans précédent, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont répondu par avance dans une lettre commune adressée vendredi à la présidence du Conseil de sécurité. Dans ce document, ces pays européens estiment que la décision des Américains n’aurait aucun effet juridique. Pour l’Iran, les sanctions de l’ONU n’ont pas été réactivées. «Bien sûr, tout cela c’est beaucoup de bruit pour rien, et j’imagine que ce sont des jours et des heures amères pour les États-Unis», a déclaré Saeed Khatibzadeh, porte-parole de la diplomatie iranienne. «Washington a choisi de se placer du mauvais côté de l’Histoire et en oublie quelles sont ses responsabilités».
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