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Le dialogue libyen entre les délégations du Haut Conseil d’État et le Parlement de Tobrouk se poursuit ce mardi 8 septembre à Bouznika, pour le 3e jour consécutif. Lors de la première session d’échanges, qui s’est tenue le dimanche 6 septembre, les protagonistes libyens ont exprimé leur ambition sincère de maintenir le cessez-le-feu et d’échanger pacifiquement pour mettre fin auconflitqui les oppose depuis près de 10 ans, rapporte Le Matin dans son édition du jour. Des sources informées ont indiqué à Asharq Al-Awsat que les discussions se sont concentrées sur la restructuration des institutions, en particulier le Conseil présidentiel basé à Tripoli et la réduction du nombre de ses membres. L’objectif est désormais de ne garder que trois responsables à la tête de ceConseil. Chacun d’entre eux représentera l’une des trois principales régions de la Libye : Tripoli, Barqa et Fezzan.
Les efforts du Maroc salué par les organisations internationales
La médiation du Maroc entre les parties belligérantes libyennes a été bien accueillie à l’échelle internationale. Selon Le Matin, l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a souligné le «rôle constructif» du Royaume dans la résolution de ce conflit. Outre l’ONU, l’Union africaine et la Ligue arabe ont également salué les efforts consentis par le pays pour faire avancer le dialogue interlibyen, afin de relancer le processus d’une solution politique et d’aboutir à une résolution pacifique de cette guerre civile. De son côté, «l’Union européenne (UE) s’est dite “reconnaissante au Maroc pour son rôle actif” dans la résolution du conflit libyen, par l’intermédiaire de son porte-parole, Peter Stano, mardi à Bruxelles», rapporte le quotidien.
Pour rappel, ce nouveau round de dialogue intervient peu de temps après la visite au Maroc de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Stéphanie Williams. Les échanges de cette dernière avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, s’inscrivaientdans le cadre des consultations qu’elle a menées avec les parties libyennes, ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne.
Le Maroc fait de nouveau partie du dialogue interlibyen
L’organisation de ces nouveaux pourparlers entre les factions libyennes marque le retour du Maroc au centre du dialogue interlibyen. En effet, constate TelQuel, après avoir été écarté plus tôt cette année du sommet international consacré à la Libye, le Royaume «semble de nouveau s’associer à la résolution de ce conflit». Une source diplomatique marocaine a confié au journal digital que «loin d’être considérée comme un “coup diplomatique” par la diplomatie marocaine, la tenue de cette rencontre se veut davantage être un “geste envers un pays ami et frère”». De plus, poursuit la même source, latenue de ces négociations «témoigne également de la “crédibilité” dont bénéficie le Maroc auprès des différents acteurs de la crise libyenne». Et de préciser que Rabat «souhaite avant tout apaiser la situation dans un pays qui se situe dans son environnement régional immédiat». Une affirmation que Bouritan’a pasmanqué de rappeler lors de l’ouverture de ce round de discussions, soutenant «que les relations maroco-libyennes étaient une question “d’histoire partagée et d’avenir commun”».
Rappelons que cette nouvelle rencontre des belligérants du conflit libyen en terre marocaine a lieu près de cinq ans après la signature des accords de paix interlibyens scellés à Skhirat.
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