Tourisme : le retard des indemnités CNSS fait jaser

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Le retard du versement des indemnités Covid-19 aux salariés plonge les professionnels du secteur touristique dans l’angoisse. Ces derniers dont l’activité peine à reprendre son cours normal ont dû verser la totalité des salaires des mois de juillet et août aux employés, en attendant que l’État débloque rapidement la machine des indemnités.

Le 6 août 2020, une réunion du Comité de veille économique (CVE) a connu la signature d’un contrat programme pour le soutien et la relance du secteur touristique. Ce contrat programme qui s’étale sur trois ans(2020-2022)a été signé en présence de Mohamed Amekraz, ministre du Travail, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la réforme de l’administration, Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, et Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale de Tourisme (CNT).

Prolongation de l’indemnité mensuelle

Ce contrat instaure plusieurs mesures à même defaire sortir le secteur touristique (sans trop de dégâts) de la zone de turbulences. Parmi les mesures décidées, la prolongation de l’indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2000 DH. Elle court du 1er juillet au 31 décembre 2020 et est accordée aux salariés et stagiaires sous contrat insertion des établissements d’hébergement touristique classés, des agences de voyages, des transporteurs touristiques et des guides.

Un mois plus tard, les professionnels attendent toujours l’attribution de cette indemnité. Malgré une trésorerie déficitaire, un nombre important d’employeurs ont dû verser les salaires des mois de juillet et août aux salariés. Ces opérateurs ont donc payé les cotisations de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ainsi que l’impôt sur le revenu (IR), rapporte le journalL’Économiste dans son édition du vendredi 4 septembre 2020. Ils espèrent néanmoins récupérer une partie des salaires versés sur l’indemnité Covid-19 que l’État accordera aux salariés.

La même source précise que le gouvernement devra également clarifier les modalités d’attribution de l’indemnité, car il s’agit d’une situation inédite et de nombreux cas particuliers peuvent se présenter. Des secteurs ont été exclus de cette convention, parmi eux, les sociétés de location de voitures. Les responsables considèrent que cette activité dépend de la tutelle du ministère du Transportet non pas du Tourisme.

Sauver le secteur touristique

De son côté, le président des Commissions juridique et investissement à la CGEM Marrakech-Safi déclare que «bien que le contrat ait été signé le 6 août, rien n’a filtré sur le mode opératoire d’octroi de l’indemnité Covid». Le responsable indique que «plusieurs entreprises du secteur en arrêt temporaire partiel ou total ont dû soit réduire les salaires de 50% pour les mois de juillet et août soit déclarer leurs salariés à la CNSS avec la mention maintenus sans salaires».

Le contrat programme a pour objectif de retrouver les performances de 2019 dès l’année 2022 et d’assurer le maintien d’au moins 80% des emplois stables sur la période 2020-2022. La fermeture des liaisons aériennes depuis le mois de mars dernier et les restrictions au niveau des villes liées à la hausse des cas de contaminations sur le territoire national a plongé le secteur du tourisme dans une crise sans précédent. À titre d’exemple, le taux d’occupation de certains hôtels à Marrakech n’a pas dépassé les 5%, selon Hamid Bentahar, président du Conseilrégional de tourisme de la ville ocre. Ce taux a atteint 20% dans le meilleur des cas. Du jamais vu !

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