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On n’avait plus vu les dépôts bancaires aussi dynamiques depuis bien longtemps. Les dépôts à vue des particuliers et des MRE auprès des banques ont augmenté de 8,8% sur un an à fin juin. L’encours des comptes d’épargne a lui progressé de 2,5%. Les raisons de cette vigueur sont fortement liées à la conjoncture exceptionnelle liée au coronavirus. La baisse de la consommation et la crainte des ménages sur les perspectives économiques, notamment sur le chômage, entraînent un recours moins prononcé à leur dépôt et à un renforcement de l’épargne de précaution (compte sur carnet). La situation actuelle contraste avec le comportement des dépôts bancaires au cours des dernières années.
L’épargne corrélée à l’activité économique
Depuis 2008, la hausse annuelle des dépôts a été de 6,1% en moyenne contre 12,8% entre 2003 et 2007. Les avoirs des ménages représentent 80% des dépôts auprès des banques. Une grande partie est composée des dépôts non rémunérés. Ces derniers totalisaient 414 milliards de DH à fin 2019. L’encours des comptes à terme dépasse 163 milliards de DH et celui des dépôts à terme s’élève à près de 100 milliards de DH. Les rythmes de croissance des avoirs des ménages résidents et des MRE sont revenus entre 2008 et 2019 respectivement de 12% à 4,4% et de 8,7% à 0,4%.
Cette décélération a pour principale origine le ralentissement de l’activité économique. Il existe une forte corrélation entre l’évolution des dépôts et celle des activités non agricoles. Or, le PIB non agricole a sensiblement décéléré depuis 2013. Ce qui a impacté négativement le revenu des agents économiques et par conséquent leur capacité à épargner. La part de l’épargne nationale brute dans le revenu national disponible est revenue de 31,2% en 2008 à 26,6% en 2019, relève Bank Al-Maghrib. L’autre explication au ralentissement des dépôts tient à la baisse des taux créditeurs. Les taux moyens pondérés appliqués aux dépôts à terme ont reculé entre 2015 et 2019 de 3,57% à 2,70% pour ceux à 6 mois et de 3,80% à 3,01% pour ceux à un an. De même, la rémunération des comptes sur carnets a connu un recul, passant de 2,28% à 1,89%. «Ce manque d’attractivité des taux pourrait aussi pousser les agents économiques à détenir davantage d’encaisses monétaires les plus liquides, principalement la monnaie fiduciaire», indique la Banque centrale.
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