Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Société / Dépôts bancaires : le comportement des ménages change

Dépôts bancaires : le comportement des ménages change

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La baisse de la consommation à cause du confinement et les craintes sur le chômage ont poussé les ménages à laisser plus d’argent sur leur compte et à renforcer l’épargne de précaution. Cela explique le dynamisme des dépôts depuis le début de l’année. Cela contraste avec la tendance sur les dernières années où la croissance des avoirs des ménages auprès des banques avait sensiblement ralenti.

Temps de lecture : 3 minutes

On n’avait plus vu les dépôts bancaires aussi dynamiques depuis bien longtemps. Les dépôts à vue des particuliers et des MRE auprès des banques ont augmenté de 8,8% sur un an à fin juin. L’encours des comptes d’épargne a lui progressé de 2,5%. Les raisons de cette vigueur sont fortement liées à la conjoncture exceptionnelle liée au coronavirus. La baisse de la consommation et la crainte des ménages sur les perspectives économiques, notamment sur le chômage, entraînent un recours moins prononcé à leur dépôt et à un renforcement de l’épargne de précaution (compte sur carnet). La situation actuelle contraste avec le comportement des dépôts bancaires au cours des dernières années.

L’épargne corrélée à l’activité économique

Depuis 2008, la hausse annuelle des dépôts a été de 6,1% en moyenne contre 12,8% entre 2003 et 2007. Les avoirs des ménages représentent 80% des dépôts auprès des banques. Une grande partie est composée des dépôts non rémunérés. Ces derniers totalisaient 414 milliards de DH à fin 2019. L’encours des comptes à terme dépasse 163 milliards de DH et celui des dépôts à terme s’élève à près de 100 milliards de DH. Les rythmes de croissance des avoirs des ménages résidents et des MRE sont revenus entre 2008 et 2019 respectivement de 12% à 4,4% et de 8,7% à 0,4%.

Cette décélération a pour principale origine le ralentissement de l’activité économique. Il existe une forte corrélation entre l’évolution des dépôts et celle des activités non agricoles. Or, le PIB non agricole a sensiblement décéléré depuis 2013. Ce qui a impacté négativement le revenu des agents économiques et par conséquent leur capacité à épargner. La part de l’épargne nationale brute dans le revenu national disponible est revenue de 31,2% en 2008 à 26,6% en 2019, relève Bank Al-Maghrib. L’autre explication au ralentissement des dépôts tient à la baisse des taux créditeurs. Les taux moyens pondérés appliqués aux dépôts à terme ont reculé entre 2015 et 2019 de 3,57% à 2,70% pour ceux à 6 mois et de 3,80% à 3,01% pour ceux à un an. De même, la rémunération des comptes sur carnets a connu un recul, passant de 2,28% à 1,89%. «Ce manque d’attractivité des taux pourrait aussi pousser les agents économiques à détenir davantage d’encaisses monétaires les plus liquides, principalement la monnaie fiduciaire», indique la Banque centrale.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?

Selon les données de Statistica.com, le marché du jeu vidéo devrait faire un bond en avant au Maroc et devrait générer un chiffre d’affaires…

Aïd Al-Fitr : un engagement envers les traditions familiales et culturelles

Pour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l'article 3 du dé…

Réforme de la Moudawana : comment satisfaire tout le monde?

LeBrief : Avant de commencer notre interview, en accord ou en désaccord avec notre précédent article, pensez-vous qu’il faille censurer cert…

Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?

Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et…

Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffrance

Le bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le …

Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiques

Une étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co…

Permis de conduire : le bras de fer entre les auto-écoles et la NARSA s’intensifie

Le secteur des auto-écoles est en ébullition. Les professionnels de la conduite expriment leur mécontentement face aux récentes modification…

Ipad Kids : pourquoi cette génération est-elle si agressive ?

Ces derniers mois sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos font froid dans le dos. On peut y voir des enfants de moins de 5 ans passer …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire