La crise va-t-elle impacter les investissements dans le sport ?

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La crise du Covid-19 a affaibli un nombre important d’entreprises qui vont revoir à la baisse leurs investissements dans le sponsoring, notamment dans le milieu du sport. Selon des spécialistes du marketing, les effets de la crise commenceront à se faire sentir dans le sponsoring à partir de la prochaine saison.

La crise du Covid-19 a particulièrement impacté les investissements dans le monde, notamment dans le secteur sportif. Beaucoup d’entreprises risquent de revoir à la baisse leurs investissements dans le sponsoring, un contrecoup que le monde sportif redoute. Selon Médias24, qui cite une source au Wydad Athletic Club (WAC), l’impact de la crise du Covid-19 devrait se faire sentir à partir de la saison prochaine.

«Dans le foot, nous avons des contrats de sponsoring qui se déploient sur une saison, et qui sont signés en général, sur une durée minimale de 3 ans, allant jusqu’à 5 ans au maximum. Je vois mal des sponsors se dérober à leurs engagements au milieu du contrat, d’autant plus qu’il s’agit de grandes entreprises, qui ont une certaine agilité et taille, et sont à même de maintenir leurs contrats», rapporte cette source au sein du WAC. Cette dernière fait référence à des sponsors de renommée, tels que Ingelec pour le WAC, Renault pour l’IR Tanger, l’OCP pour le Difaâ El Jadida et l’Olympique Khouribga et l’Olympique Safi… etc.

Par ailleurs, la même source précise qu’«Il y aura peut-être des nouveautés au mois d’août, lors de la préparation des nouveaux maillots de la saison prochaine, c’est à ce moment-là que certains annonceurs, touchés par la crise, exprimeront l’envie de renégocier les montants des contrats ou même de se retirer d’un club».

Une réflexion confirmée par certaines études étrangères. En effet, selon une étude de l’Union Sport et Cycle menée auprès de 900 entreprises, 60% des sociétés qui soutiennent un club sportif ont fait part de leurs doutes quant à leur capacité à «maintenir ce soutien à la rentrée», rapporte le journal l’Opinion dans son édition du jeudi 16 juillet 2020.

La même source affirme que durant les périodes de crise, les premières lignes budgétaires à sauter sont celles de la communication et du sponsoring. En effet, une baisse de moyens pour les entreprises, qui paient pour voir leur nom associé à un club ou un événement, précipite une baisse des investissements dans les différents partenariats sportifs, touchant les clubs, les fédérations, les associations et même les sportifs.

Le Foot, moins touché que les autres disciplines

Toutes les disciplines sportives ne vont pas subir le même impact, et certains vont s’en sortir mieux que d’autres. Certains grands sports collectifs comme le football ou le rugby semblent plus ou moins préservés. D’autres, comme le handball, basket-ball et le Tennis, risquent d’être plus sérieusement impactés. Certaines disciplines comme l’athlétisme vont avoir du mal à reprendre dans la conjoncture actuelle. Les responsables de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) n’ont pas de visibilité sur les semaines, voire les mois à venir, ce qui va certainement impacter la tenue des meetings internationaux.

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