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Harcèlement sexuel à Victor Hugo : « le silence n’est plus une option »

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Hervé Margot, le directeur du lycée Victor Hugo de Marrakech, a été suspendu après qu’une ancienne élève se soit exprimée à propos d’abus sexuels, demandant que le directeur soit tenu responsable des « dommages » qu’il a causés sur la « vie des jeunes femmes ».

La principale accusatrice, dont le nom n’a pas encore été révélé dans les rapports, est une ancienne élève de l’école, qui fait partie des nombreuses écoles secondaires françaises sélectives et prestigieuses du Maroc.

Le « message » inspiré de MeToo a commencé à circuler en ligne le mercredi 15 mai, l’accusatrice de Magot a dénoncé la culture du « silence » et de l' »impunité » qui a encouragé le directeur à poursuivre ce que le texte décrit comme des années et des années de conduite inconsidérée et inappropriée avec les élèves et collègues femmes.

« Si vous vous demandez pourquoi vous recevez ce message », le message commence par une question rhétorique blasée : « Eh bien, c’est que tout simplement le silence n’est plus une option ».

Le texte se poursuit : « Beaucoup d’entre vous n’ont peut-être aucune idée de ce que je vais vous dire. Certains s’en ficheront et s’en moqueront. Mais d’autres s’en rappelleront. Tant de personnes ont souffert, principalement des jeunes femmes : des enseignants et des étudiants. Aujourd’hui, je dis non. »

Le « message » a ensuite fourni une liste de charges dont le directeur devrait être tenu responsable. La litanie d’accusations portées contre le directeur Magot comprend des « mains errantes », des « allusions sexuelles » et des « questions et remarques mal placées ».

Le texte note que les « mains baladeuses » du directeur d’école ont trop longtemps provoqué des malaises, notamment le fait de « toujours toucher les élèves au niveau de la poitrine ou sous les seins ». L’accusatrice a soutenu que sa décision de dénoncer le crime était motivée par le désir de rompre enfin le cycle du silence et de l’indifférence coupable, pour finalement « dire non ».

Ce qui est peut-être plus critique, c’est que l’accusatrice de Magot a fait allusion au pouvoir potentiel de sortir du silence : convaincre d’autres personnes qui ont vécu des expériences aussi douloureuses et inconfortables que la sienne et d’avoir le courage de dénoncer leur bourreau.

À la suite de ces accusations, Magot a été suspendu de son poste en attendant les résultats des investigations et des « réunions » entre les élèves, les parents et la commission scolaire pour déterminer ce qui s’est passé, comme le signale l’AEFE (Agence pour l’éducation Française à l’étranger) dans un communiqué.

La déclaration a également été faite en réponse à une grève de deux jours que les élèves de l’école ont organisée les 15 et 16 mai. Prenant le parti de l’accusatrice de Magot, les élèves protestataires ont réclamé que le directeur « réponde de ses actes ».

Selon un communiqué de l’Union des parents d’élèves de Marrakech (UCPE), le conseiller culturel de l’ambassade de France doit se rendre à Marrakech vendredi pour mieux élucider cette affaire.

L’envoyé de l’ambassade de France doit rencontrer les représentants des élèves, les associations de parents d’élèves et la commission scolaire pour « se concerter et faire tout ce qui est en son pouvoir pour clarifier et résoudre cette affaire », a indiqué l’UCPE dans son rapport.

Le proviseur continue jusqu’à présent à rejeter toutes les accusations.

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