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Covid-19 : recrudescence de contaminations avant les annonces du week-end

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La hausse du nombre de contaminations au Covid-19 au Maroc se poursuit ce vendredi 19 juin. Une augmentation qui intervient au moment où le pays envisage d’assouplir davantage les restrictions de l’état d’urgence sanitaire. Alors que le ministère de la Santé se prépare pour les pires scénarios épidémiques, le personnel soignant et les structures médicales peuvent enfin se consacrer aux patients qui souffrent d’autres maladies mortelles ou chroniques. De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé se dit optimiste quant à la mise au point d’un vaccin anti-coronavirus d’ici fin 2020.

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Le Maroc a fait état ce vendredi 19 juin d’une augmentation considérable du nombre de contaminations au coronavirus. En moins de 12 heures, le royaume a enregistré 539 nouvelles infections, dont 457 dans la région Rabat-Salé-Kénitra. Selon Médias24, c’est un cluster de contagion identifié dans la ville de Kenitra qui serait à l’origine de ce bilan alarmant. Cette hausse, constatée depuis le début de l’allègement des mesures du confinementle 11 juin 2020, intervient alors que le pays s’apprête à entamer dès ce samedi (20 juin) sa deuxième phase d’assouplissement des restrictions de l’état d’urgence sanitaire. Face à ces chiffres qui présagent une nouvelle recrudence de la pandémie, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a pointé du doigt la négligence des Marocains quant aux dispositifs de prévention. Il a même martelé que «la levée du confinement ou de l’état d’urgence sanitaire ne signifie pas que le virus est vaincu» et «qu’il est impératif d’observer avec fermeté les mesures barrières, le respect de la distanciation physique, l’obligation du port des masques de protection, surtout à la lumière de l’accélération du déconfinement à venir».

Par ailleurs, le bilan épidémique national s’élève désormais à 9613 contaminations, 213 décès, 8117 guérisons (+76), 496.023 cas exclus après des tests négatifs au Covid-19 (+16.150) et 1283 patients en cours de traitement (+463).Concernant les autrespersonnes nouvellement infectées, elles ont été signalées à Marrakech-Safi(+29), à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma(+27), à Casablanca-Settat(+13) et à Fès-Meknès(+13). Le ministère de la Santé rassure toutefois que le taux de létalité est encore faible et qu’il est de 2,22%, tandis que celuide rémissions est de 84,44%.

Les prévisions du ministère de la Santé

Se préparant pour toutes les éventualités liées à la situation épidémique après le déconfinement, le ministère de la Santé a étudié plusieurs scénarios. Dans sa livraison de ce vendredi 19 juin, Al Ahdath Al Marghribya explique que la tutelle cherche de par cette démarche à écarter tous les risquesd’une exacerbation de la pandémie du coronavirus. Ainsi, poursuis la même source, un rapport interne élaboré par le département de Khalid Aït Taleb prévoit que le nombre de personnes atteintes du Covid-19 pourrait atteindre 25.000d’ici lafin du mois de juillet. L’indice de transmission du virus (Facteur R0) devrait être fixé à moins de 0,7 et servira de base de référence pour la répartition des villes, régions et provinces du royaume, notamment en zone 1 et 2. La tutelle prévoit également que le nombre hebdomadaire de cas actifs ne devrait pas dépasser 5 pour chaque 100.000 habitants. En outre, le rapport du ministère exclut l’hypothèse d’une deuxième vague d’infection, et envisage la réalisation de près de 1.975.000 tests de dépistage PCR du Covid-19 avant le début du mois d’août.

Reprise de l’activité normale des médecins

Au début de cette semaine (lundi 15 juin), les ministères de l’Intérieur et de la Santé avaient décidé de regrouper toutes les personnes atteintesdu coronavirus, et celles qui viennent d’être testées positives, dans deux établissements spécialisés à Benslimane et à Benguérir. Cette démarche, avaient-ils expliqué, vise à accélérer le processus de déconfinement de la nation et à réduire la charge de travail des hôpitaux. Ce vendredi 19 juin, en citant Dr El Mountadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), le quotidien L’Opinion rapporte qu’en effet «plus de 85% des activités des centres hospitaliers ont été convertis au traitement des cas de contamination confirmés, contre seulement 15 % des activités restées intactes, notamment les services des urgences». Le journal souligne que grâce à la décision des départements de l’Intérieur et de la Santé le personnel de santé reprend enfin son souffle. Après avoir consacré trois mois au traitement et au suivi des patients infectés par le Covid-19, les structures médicales ainsi que les soignants peuvent désormais retrouver leurs activités principales et traiter les autres pathologies mortelles et chroniques. Selon le journal, depuis le transfert des contaminés aux unités de Benslimane et Benguérir, leurs médecins ont été mis en quarantaine pendant quatorze jours, afin de s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs du virus et qu’ils ne représentent pas de danger pour leurs patients.

Un vaccin contre le Covid-19 avant la fin de 2020

Ce jeudi 18 juin, Dr Soumya Swaminathan, directeur scientifique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé que la réalisation d’au moins un vaccin contre le Covid-19 pourrait avoir lieu avant la fin de l’année en cours. Selon BourseNews, la docteure a précisé lors d’une conférence de presse virtuelle «que plus de 200 vaccins sont en phase étude dans le monde, et qu’une dizaine d’essais cliniques sont en cours». Après la mise au point d’un éventuel vaccin, Swaminathan souligne que l’OMS recommande de l’administrer en premier aux patients à risque, notamment les personnes âgées et celles souffrant de maladies sous-jacentes comme le diabète ou les maladies respiratoires, ainsi que les principaux travailleurs (médecins et policiers). Ainsi, l’experte a exhorté les pays à établir en urgence une stratégie de vaccination de leurs populations. Et d’ajouter que l’OMS et ses partenaires ont demandé aux fabricants de médicaments de suspendre leurs droits de brevet sur tout vaccin Covid-19 efficace et que des milliards de dollars soient consacrés à l’achat de vaccins pour les pays en développement.

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