Après une digitalisation réussie, le secteur judiciaire prépare sa reprise

image defaut author woman
Temps de lecture :

Le secteur judiciaire prépare sa reprise

A
A
A
A
A

Après plus de deux mois de confinement, le Maroc prévoit une sortie de quarantaine le 10 juin. Le service judiciaire, mis à l’arrêt en raison des restrictions, se prépare à une reprise normale, à partir du 11 juin. Par ailleurs, malgré l’arrêt de l’activité des juridictions durant l’état d’urgence sanitaire, la digitalisation des services s’est sensiblement accrue pendant cette période. Une démarche qui semble avoir porté ses fruits.

Alors que le Maroc s’apprête à déconfiner sa population le 10 juin, le service judiciaire prépare sa reprise. Jeudi 21 mai à Rabat, Mohamed Ben Abdelkader, ministre de la Justice, Mustapha Fares, président délégué au Conseil du pouvoir judiciaire, ainsi que la présidence du ministère public et l’Association des barreaux du Maroc ont tenu une commission dans ce sens. Lors de cette réunion, ils ont convenu d’une feuille de route en trois étapes. Cet agenda consiste en une première phase, du 11 au 30 juin, une seconde, du 1er juillet au 30 août et une troisième fixée pour le 1er septembre 2020, détaille l’Économiste. Citant une source judiciaire, le quotidien indique que ce programme n’est toutefois pas encore finalisé. En effet, chacune des 290 juridictions du royaume devrait «s’organiser selon ses moyens, ses spécificités : (commerciales, sociales, administratives…). D’où le rôle des commissions tripartites qui existent dans les tribunaux et les cours d’appel de chaque arrondissement judiciaire».

Durant la première phase, «les procès à distance et la comparution immédiate des mis en cause vont se poursuivre en matière pénale». Les services judiciaires qui redémarrent dès le 11 juin sont les procédures écrites, appliquées en droit commercial, civil et administratif, ainsi que les affaires familiales. «Le paiement des taxes sera possible à partir du 11 juin auprès de la caisse du tribunal», ajoute le journal.

Bilan positif des procès à distance

La pandémie du nouveau coronavirus ayant paralysé le secteur judiciaire, la digitalisation s’est avérée une nécessité. L’opération de procès à distance, lancée il y a plus d’un mois, a permis de garantir la continuité de l’activité des juridictions durant l’état d’urgence sanitaire, a déclaré Mohamed Ben Abdelkader, ministre de la Justice. Ce dernier intervenait lors d’une réunion tenue ce mercredi 27 mai par visioconférence avec les responsables administratifs des juridictions. Le ministre a dressé un premier bilan positif relatif à cette opération, souligne le Matin. En se basant sur des informations fournies par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), il a précisé que depuis le lancement de cette opération, 20.544 détenus ont été jugés à distance, 1209 audiences ont été tenues à distance, 18.535 affaires ont été mises au rôle et 7472 décisions judiciaires ont été rendues. Suite à cette démarche, 650 détenus ont obtenu la liberté provisoire.

Par ailleurs, durant la période allant du 20 mars au 26 mai, 30.370 demandes d’obtention de registre de commerce, 7083 demandes de casier judiciaire et 820 dépôts des états de synthèse des sociétés commerciales ont été déposés. «Toutes les demandes ont été traitées», a indiqué le ministre. Sur la même période, 155 avocats ont créé des comptes sur la plateforme d’échange électronique avec les tribunaux, où ils ont déposé 205 mémoires. En ce qui concerne le site du ministère, mahakim.ma, 1.029.233 recherches par plus de 233.237 visiteurs ont été recensées.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Lancement de la plateforme nationale de surveillance des décès maternels

Société - Découvrez la nouvelle plateforme pour le suivi des décès maternels, lancée par le ministère de la Santé à Rabat.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
Le Procureur général du Roi communique sur les nouvelles dispositions du Code de procédure pénale

Politique - Le Procureur général du Roi présente des changements clés pour les parquets du Royaume. Découvrez les implications essentielles.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
CNSS : lancement du contrôle de scolarité 2025-2026 pour les enfants bénéficiaires

Société - Les parents ou tuteurs doivent impérativement déposer un certificat de scolarité dans un délai d’un mois via le service en ligne « Taawidaty ».

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
Vidéo virale d’un enfant agressé : le démenti de la DGSN

Société - La DGSN dément une vidéo montrant un enfant agressé, faussement attribuée à une école marocaine, et confirme qu’elle provient d’un pays asiatique.

Hajar Toufik - 20 novembre 2025
Affaire chlorure de potassium : carte de la transparence… ou diversion ?

Société - La tutelle plaide la pénurie de chlorure de potassium, l'opposition veut les détails de chaque appel d'offre octroyé par l'AMMPS.

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
La coordination syndicale de la santé conditionne son retour au dialogue

Société - La coordination syndicale du secteur de la santé refuse toute rencontre avec le ministère tant qu’un calendrier précis n’est pas fixé pour valider les décrets liés à l’accord du 23 juillet 2025.

Ilyasse Rhamir - 19 novembre 2025
Voir plus
Manifestations de la « GenZ 212 » : 60 personnalités marocaines exhortent le Roi à engager des réformes profondes

Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.

Hajar Toufik - 8 octobre 2025
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : appel à boycotter les entreprises liées à Akhannouch

Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.

Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025
Mariages marocains : l’amour au prix fort

Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !

Sabrina El Faiz - 23 août 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire