Covid-19 : la situation à la veille du Ramadan

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124 personnes testées positives au coronavirus ont été identifiées ce vendredi 24 avril, portant le bilan du Maroc à 3692 infections. Le nombre de patients rétablisa atteint 456, avec 22 nouvelles guérisons, tandis que celui des cas exclus s’est élevé à 19124 (+745). Aucun nouveau décès n’a été enregistré, pour le moment, fixant le total des défunts à 155. Pour consolider les rangs des professionnels de la santé, qui sont en première ligne face à la pandémie du Covid-19, le ministère de tutelle a décidé de recruter 299 médecins ainsi que852 personnels médicaux et paramédicaux (357 infirmières, 271 sages-femmes, 98 techniciens, 95 kinésithérapeutes et 31 assistants sociaux), rapporte Al Massae dans son édition du jour. Les concours se dérouleront à Rabat du 14 au 21 mai pour les médecins et du 14 au 29 mai pour le reste du personnel. Les candidatures sont ouvertes sur le site web du ministère, www.sante.gov.ma, jusqu’au 11 mai à 16h30. Le journal explique que cette opération permettra de réduire considérablement la pression sur les effectifs des établissements hospitaliers, et qu’elle bénéficiera du budget d’autres concours de recrutement qui ont été annulés en raison de la crise du coronavirus.
Un dépistage par échantillonnage pour pallier les clusters industriels
Dans son tirage du vendredi 24 avril, Al Ahdath Al Maghribya évoque la menace grandissante des clusters industriels. Ces derniers ont forcé les autorités de la région Fès-Meknesà se barricader et à bloquer l’accès aux rues et boulevards et en isolant les quartiers contaminés. À Tanger, les enseignes hôtelières étoilées ont été mobilisées pour accueillir les patients atteints du coronavirus, après l’apparition de deux foyers de contagions à Gzenaya et Aouama. Craignant une augmentation des contaminations dans une usine employant 2500 travailleurs, la ville de Larache a renforcé la capacité litière des cellules hospitalières de 120 lits. L’identification de nouveaux porteurs de virus dans une unité industrielle à Ain Sebaâ, menace de transformer le quartier casablancais en épicentre de l’épidémie, tandis que la région Marrakech-Safi anticipe le pire alors que les foyers épidémiques familiaux se multiplient à Marrakech, Essaouira ainsi que dans la province d’El Haouz.
Selon L’Économiste, en plus du confinement obligatoire, ces clusters risquent de ruiner le secteur privé. CitantKhalid Aït Taleb, ministre de la Santé, le quotidien soutient qu’une campagne de dépistage au sein des entités industrielles s’impose. Dans une note datant du 22 avril 2020, le ministre a ainsi informé les directeurs régionaux de la santé dela décision de son département«d’élargir les tests de détection par échantillonnage au niveau desdites entités». Le journal explique que dans chaque structure un échantillon de personnes va être testé, conformément au protocole adopté «en préconisant de ne pas dépasser 10 prélèvements par structure selon un échantillon homogène et en prenant en considération l’organisation architecturale et la gestion des flux», précise Aït Taleb. Ce dernier ajoute que la mise en place de cette opération sera gérée par des équipes médicales spécialisées.
Couvre-feu ramadanesque et production de masque de protection
À partir du 1er Ramadan (samedi 25 avril), tous les déplacements nocturnes seront interdits, de 19h à 5h du matin. Annoncée par le ministère de l’Intérieur, cette mesure concerne la circulation piétonne ainsi que par moyens de transport, à l’exception du déplacement des personnes exerçant dans les secteurs indispensables et vitaux, affirme Médias24. La même source précise que «les autorisations exceptionnelles de circulations délivrées par les autorités locales et les certificats de déplacement fournis par les secteurs publics et privés ne seront pas valables pendant “le couvre-feu nocturne”». Pour ce qui est des autres dispositions liées à l’état d’urgence sanitaire (confinement, limitation des déplacements pendant la journée, le port obligatoire des masques…), elles resteront en vigueur sous peine de poursuites judiciaires.
Parallèlement, Médias24 rapporte que Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce, a avancé que «81,9 millions de masques (non-tissés) ont été distribués et vendus au niveau des différents points de vente» du royaume. Le ministre a assuré qu’actuellement 6,8 millions de masques sont produits par jour dans 17 usines, dont deux (Soft et Micagricol) arrivent à confectionner 4,5 millions unités quotidiennement. La production des bavettes est contrôlée de très près par les commissions sanitaires afin de garantir leur bonne qualité. Le ministre a également ajouté que, dans les jours qui viennent, 8 millions de masques seront fabriqués quotidiennement, mais que cela ne suffira toujours pas à combler le besoin des citoyens vu que ce produit est jetable. Et de préciser que c’est pour cette raison que la production «d’un nouveau type de masque en tissu tissé, lavable et réutilisable durant 5 jours à une semaine», a été entamée.
Enfin, concernant la pénurie des bavettes dans les commerces de proximité et dans les pharmacies, Moulay Hafid Elalamy a indiqué que ce problème a fait l’objet d’une réunion le mercredi 22 avril avec les ministères de la Santé et del’Intérieur ainsi quel’Ordre despharmaciens et les responsables de distribution. «Le but de cette réunion était de comprendre pourquoi 7,1 millions de masques débloqués au niveau des plateformes de distribution n’ont pas été distribués. Au total, 20,4 millions de masques ont été déposés dans ces plateformes et 13,3 millions ont été distribués sur les pharmaciens», assure le ministre. Il asouligné que les autorités vont se pencher davantage sur le sujet afin de trouver des solutions et faire en sorte d’éviter ce genre de problème. La réquisition des usines de production ne seraitpas exclue selon nos confrères du support le360.
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