Le ministère de la Santé a fait état, ce lundi 30 mars, de 16 nouvelles infections au coronavirus ainsi que de trois nouveaux décès. Le bilan actuel de la pandémie s’élève ainsi à 516 contaminations, 29décès et 14guérisons. Les derniers cas recensés ont été confirmés par le laboratoire de l’Institut Pasteur-Maroc et le Centre national de la grippe et des virus respiratoires relevant de l’Institut d’hygiène de Rabat. Le ministère ajoute aussi queles résultats des tests sur 1920 personnes, soupçonnées d’être porteuses du virus, ont tous été négatifs au Covid-19. Et de préciser que la région de Casablanca-Settat reste celle qui compte le plus d’infections avec 149 cas, suivis de Marrakech-Safi (94), de Fès-Meknès (88), de Rabat-Salé-Kénitra (86), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (37), de l’Oriental (21), de Béni Mellal-Khénifra (17),de Souss-Massa (15), de Daraa-Tafilalet (8) et de Guelmim-Oued Noun (1). Selon le site du ministère, aucun cas n’a été relevé dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab et de Laâyoune-Sakia El Hamra.
Le coup de gueule des médecins libéraux
Alors que la pandémie progresse davantage dans le pays, les médecins du secteur privé déplorent une grave pénurie des équipements de protection (casaques jetables, charlottes, visières, masques). D’après Médias24, initialement prévue le vendredi 27 mars, la distribution de ces équipements ne commencera que ce lundi. Cette tâche a été confiée par l’État au Conseil de l’Ordre des médecins. Ce manque de matériels a suscité l’indignation de plusieurs soignants qui déplorent que nombre de leurs confrères sont actuellement en isolation, car ils ont été en contact avec des cas contaminés. Bien que les professionnels de la santé du secteur libéral maintiennent l’ouverture de leurs cabinets, ils se retrouvent aujourd’hui obligés de fermer boutique et de procéder à la téléconsultation, en attendant de recevoir des équipements de protection. Une démarche illégale puisque pour fermer son cabinet, le médecin se doit de déposer un dossier auprès du conseil de l’Ordre, puis le jour où il décide de pratiquer de nouveau, il doit obtenir une autorisationpour lerouvrir.
Par ailleurs, les médecins libéraux dénoncent également que la pénurie des équipements de protection menace la santé de leurs confrères et de leurs patients. Ilsconfient à Médias24 : «Certes, les supermarchés, les bouchers ou les boulangeries sont des hubs à risques où il faut adopter un comportement prudent, mais vous en conviendrez, il n’est pas d’environnement plus risqué que les organismes de santé aujourd’hui, quels qu’ils soient». Et de souligner que quand un médecin est infecté il court le risque de contaminer ses patients (et l’on parle de contaminer des gens pendant 2, 3 voire 4 semaines avant constatation potentielle des symptômes). Pire encore, poursuit la même source, ces patients de par leur présence dans un cabinet sont forcément des individus vulnérables puisqu’ils sontdéjà affaiblis par les raisons qui les ont initialement poussés à aller consulter un professionnel.
Mobilisation de 500 cliniques privées
Les médecins du privé ont toutefois tenu à préciser qu’ils sont sur le même front que leurs confrères des secteurs publics et des forces armées royales. Malgré l’absence d’équipement de protection, l’Association nationale des cliniques privées, le Syndicat national du secteur libéral, le Syndicat de médecine générale et le Collège syndical national des médecins spécialistes privés ont indiqué, dans un communiqué de presse ce dimanche 29 mars,être «totalement mobilisés pour accompagner les besoins du citoyen marocain en cette période cruciale». Selon Hespress FR, lesdits organismes ont mis à la disposition des autorités publiques 500 cliniques avec toutes leurs capacités matérielles et humaines. «Des lits de réanimation et des structures entières sont dédiés pour soutenir l’effort de toute une nation. Des médecins réanimateurs privés viennent en aide à leurs consœurs et confrères dans les structures publiques», précise le communiqué.
Enfin, rappelons que malgré l’intervention des médecins militaires, sur instruction du roi Mohammed VI, le corps médical public commence à montrer des signes de fatigue. L’augmentation des nombres de cas contaminés a conduit ces derniers à s’éloigner de leurs familles et de leurs proches pour éviter tout risque de contagion. Exhortant les citoyens à la vigilance et au respect des mesures mises en place pour les protéger du coronavirus, le secteur de la santé, libéral, public et militaire, réitère qu’il est essentiel de se confiner à domicile pour contenir la propagation du Covid-19 et pour les aider à venir à bout de cette pandémie mortelle.
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