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Taghazout Bay : rappel à l’ordre royal

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Lors de son séjour à Agadir, le roi Mohammed VI a effectué une visite surprise à Taghazout Bay. Un chantier urbanistique et touristique de grande envergure. Suite au rapport d’une commission, les autorités ont procédé, le week-end dernier, à l’arrêt du chantier et à la démolition de toutes les constructions qui n’ont pas respecté les plans architecturaux initiaux.

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La presse marocaine revient, ce lundi 17 février, sur le séisme qui a ébranlé Taghazout Bay ce week-end. La station balnéaire a été témoin d’une grande opération de démolition. Selon Al Massae, cette opération intervient une semaine après que le roi Mohammed VI ait effectué une visite surprise à la station balnéaire. Constatant diverses irrégularités, le souverain a ordonné qu’une commission, relevant des communes de Taghazout et d’Aourir, procède à une inspection urgente des lieux. Ladite commission s’est rendue sur le chantier, le 14 février, et a confirmé plusieurs infractions des lois relatives à l’urbanisme, notamment «l’empiètement des constructions sur le domaine public, surtout la voie publique et les espaces verts, et les conditions de dégradation dans lesquelles se trouve la seule voie desservant et longeant cette station», rapporte Al Ahdath Al Maghribia.

Suite au rapport alarmant de la commission, les services de la wilaya de la région et les autorités locales étaient en état de mobilisation totale. Des bulldozers ont démoli en 48 heures toutes les constructions qui n’ont pas respecté les plans architecturaux initiaux, souligne Akhbar Al Yaoum. Le quotidien indique que de hauts fonctionnaires se sont déplacés à Taghazout Bay pour s’assurer du bon déroulement de cette opération, notamment Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, et Zineb El Adaoui, wali et inspectrice générale de l’Inspection générale de l’Administration territoriale. La même source affirme que la commission créée pour enquêter et identifier les infractions liées à ce projet va poursuivre ces travaux. Elle veillera ainsi à signaler et à rectifier les irrégularités du chantier, considéré comme l’un des plus importants en Afrique du Nord.

De son côté, Médias24précise que les constructions objet de la démolition concernent un local technique non autorisé d’une superficie de 100 m² environ, et des locaux non autorisés sur le toit du bâtiment réservé à l’accueil, sur une superficie d’environ 200 m². Ces bâtiments sont situés au niveau du Lot n° 5 de la zone touristique de Taghazout et sont gérés par la société Pick Albatros Morocco for Tourism and investment. Il s’agit aussi d’un étage (partiel) non autorisé rajouté par le promoteur au-dessus de deux ailes, un sous-sol non autorisé rajouté au niveau de trois ailes, trois ailes dont l’augmentation de la superficie ne respecte pas le coefficient d’occupation du sol, des citernes de gaz dont l’emplacement a été changé sans autorisation, une façade modifiée sans autorisation et 24 villas qui dépassent les superficies autorisées au niveau des sous-sols. C’est la société Sud Partners qui assure la gestion de ces constructions situées au niveau du Lot 4.2 du projet. On apprend que 4 villas de 160 m² chacune ont été réalisées sans disposer des autorisations de construction, et des extensions non autorisées au niveau du deuxième étage d’un bâtiment. Ces chantiers sont gérés par la Madaëf.

Médias24rappelle que Taghazout Bay, l’une des stations touristiques du Plan Azur, s’étale sur une superficie de 615 ha en front d’une bande côtière de 4,5 km de plages. Ce projet est composé d’ensembles hôteliers, touristiques et résidentiels haut de gamme, dont Hyatt Regency, Fairmont Taghazout Bay et du Pickalbatros. C’est la Société d’aménagement et de promotion de la station Taghazout qui est chargée de l’ensemble de ce chantier. Créée en 2011, SAPST dispose d’un capital réparti entre la filiale de la CDG Madaef (45%), Ithmar Al Mawarid (25%), Sud Partners (25%) et la SMIT (5%).

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