Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Le déficit commercial a atteint 209 milliards de DH en 2019. Le commerce extérieur est l’une des faiblesses structurelles de l’économie marocaine. Malgré une cinquantaine d’accords de libres-échanges, la balance est structurellement déficitaire. Le plus gros du déficit provient des échanges avec la Chine, les États-Unis et l’Union européenne. Le Maroc a signé des ALE avec l’UE et les États-Unis, mais pas avec la Chine. Aujourd’hui, c’est l’accord avec la Turquie qui alimente les débats. Le Maroc a raison de chercher à le renégocier, mais devrait en faire autant pour plusieurs autres. D’ailleurs, le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, a récemment ouvertement critiqué les ALE signés par le Maroc.
Revoir le processus de négociation
Dans une négociation, les forces ne sont pas les mêmes, encore plus dans le commerce. La part du Maroc dans le commerce mondial se situe autour de 0,2%. Il est difficile de reprocher aux autres pays de négocier de meilleurs accords pour leurs entreprises. C’est à se demander si les négociateurs marocains sont assez efficaces.
Sans négliger le contexte dans lequel ces ALE ont été négociés, l’on peut considérer aujourd’hui que les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. On a souvent reproché au Maroc de ne pas associer les professionnels aux négociations ce qui au final aboutit dans certains cas à des accords au rabais pour le Royaume. Tous ne sont pas sur le même pied d’égalité et sans certains, les exportations marocaines n’auraient peut-être pas connu le même développement, même si beaucoup reste à faire au niveau de l’offre.
Diversifier l’offre à l’export
La révision de certains ALE s’impose, mais ces accords ne sont pas les seuls responsables du déficit chronique de la balance commerciale. Le Maroc est importateur de pétrole et la facture énergétique pèse dans la balance commerciale. En outre, le Maroc importe une myriade de produits signe d’un secteur industriel relativement peu développé. Cela se traduit aussi au niveau des exportations. Il y a aujourd’hui des locomotives comme l’automobile, les phosphates et l’aéronautique qui permettent au royaume de se positionner sur les chaînes de valeurs mondiales. En revanche, certains secteurs traditionnels, dont le textile, sont encore à la peine.
Temps de lecture : 3 minutes
Petits agriculteurs : quel avenir dans ce contexte hydrique ?L'agriculture, locomotive de l'économie marocaine, occupe une place centrale dans les discours royaux. Face à la raréfaction de l'eau, l'Ins… |
Culture agricole : rien ne va plus pour les melons et les pastèquesCe n’est vraiment pas un temps à être agriculteur. Ces dernières années, ils ont été parmi les premières victimes des changements climatique… |
Campagne agricole 2023/24 : quelles solutions en temps de crise?Environ 1,1 million de quintaux de semences céréalières certifiées ont été distribués à des tarifs subventionnés pour cette année. Les prix … |
Fraises marocaines : comment l’UE s’est prise à son propre jeuLes fraises marocaines suscitent une méfiance chez les consommateurs espagnols, alimentée par la désinformation et les préoccupations sanita… |
Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatiqueDans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES… |
L’entrepreneuriat vu par l’Observatoire marocain des très petites, petites et moyennes entreprises (OMTPME)L’emploi des jeunes reste un défi majeur en Afrique et le Maroc ne fait pas exception à la règle. Face à la capacité limitée du marché de tr… |
Baromètre des flottes et de la mobilité : quel est le moral des entreprises ?Vous l’aurez compris, les gestionnaires de flottes marocains expriment un optimisme notable quant à l'avenir de leurs parcs automobiles. Sel… |
Décompensation du gaz butane : le gouvernement passe à l’actionC'est décidé depuis plusieurs mois : le gouvernement Akhannouch a opté pour une suppression progressive des subventions des produits de prem… |