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Ce samedi 1er février, à la suite de la demande du président palestinien, Mahmoud Abbas, la Ligue Arabe a tenu une réunion d’urgence au Caire, en Égypte, pour discuter du plan de paix au Proche-Orient réalisé par l’administration Trump. Le Maroc, qui a participé à cette rencontre au sommet, a profité de cette occasion pour réitérer son ferme soutien à la cause palestinienne, tout en appelant à une «solution juste et durable» pour le conflit israélo-palestinien. Représentant le royaume, Mohcine Jazouli, ministre délégué des affaires étrangères, a affirmé que «la résolution de la question palestinienne est la clé de la stabilité au Moyen-Orient», rapporte Al Ahdath Al Maghribia ce lundi 3 février. Et d’ajouter : «Le Maroc soutient que la solution devrait garantir les droits légitimes des Palestiniens frères à obtenir un État indépendant et souverain avec Jérusalem-Est comme capitale. La solution devrait également permettre aux populations de la région de vivre dans la dignité, la prospérité et la stabilité».
Selon Maroc Diplomatique, tout en rappelant que le Maroc a pris connaissance de l’initiative américaine, Jazouli a précisé que le royaumecontinue d’examiner les points saillants de convergence du plan de paix proposé par le président américain. Surtout la solution des deux États, palestinien et israélien, que Rabat a toujours défendue. Le ministre délégué a également indiqué que le Maroc tient absolument au statut de ville sainte des trois religions et qu’il appelle à «une solution basée sur le dialogue, l’ouverture et la confiance entre les deux parties pour garantir la durabilité d’une solution définitive, mais juste». «La décision finale doit être discutée entre les parties, conformément à la légalité internationale», a-t-il précisé.
Bilan du sommet de la Ligue Arabe
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion d’urgence, la Ligue arabe a rejeté le plan de paix négocié par les États-Unis, soulignant que cette proposition unilatérale ne répond pas aux droits fondamentaux ni aux aspirations du peuple palestinien et est en contradiction avec les normes internationales de paix et les résolutions des Nations unies. Les États arabes ont ainsi convenu de «ne pas coopérer avec l’administration américaine pour mettre en œuvre ce plan», ce qui constitue un nouveau revers pour ces efforts de paix qui se poursuivent depuis trois décennies, souligne Al Jazeera.«La solution à deux États doit inclure un État palestinien basé sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale», relève le communiqué. Selon l’organisation,l’initiative de paix approuvée en 2002 reste la seule solution acceptable pour le monde arabe. Notons que cette dernière appelle à la normalisation des relations entre les États arabes et Israël, en échange d’un retrait complet d’Israël des territoires occupés, dont Al Qods Est (Jérusalem), et d’un «règlement juste» du problème des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies.
Par ailleurs le Conseil deLigue Arabe a exhorté la communauté internationale à s’opposer à toute mesure prise par l’occupation israélienne, ajoutant que le nouveau plan américain est «inapte à réaliser une paix juste et durable, car il constitue un nouveau revers pour les efforts qui ont été déployés depuis trois décennies». De plus, l’instance a tenu à exprimer son soutien total à la lutte du peuple palestinien et de ses dirigeants nationaux, sous la direction du président, Mahmoud Abbas.
La colère de Mahmoud Abbas
Alors que l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a annoncé son rejetdu plan de paix dévoilé par Trump le 28 janvier dernier,le président palestinien a, quant à lui, décidé de rompre toutes ses relations avec les États-Unis et Israël. «Je n’accepterai jamais cette solution américaine, largement alignée sur les exigences d’Israël.Je ne veux pas que l’on se souvienne de moi comme celui qui a vendu Jérusalem», a-t-il martelé dans un discours relayé par Le Monde. Selon Al Jazeera, c’est le même argument que le défunt leader palestinien, Yasser Arafat, avait avancé pour justifier le rejet des diktats américains et israéliens au sommet de Camp David en 2000. En outre, Abbas a lancé en s’adressant au président américain : «Si Jérusalem n’est pas sur la table, l’Amérique ne le sera plus également». «Les Palestiniens ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l’occupation», a-t-il insisté. Enfin, il a assuré avoir transmis le message au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et appelé l’État hébreu à «prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante» des territoires palestiniens.
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