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Ce jeudi 12 décembre, les Algériens sont censés se rendre aux urnes pour élire leur prochain président. Cette campagne électorale très médiatisée et controversée a mis l’accent sur le fossé qui sépare la jeunesse du pays et les politiciens au pouvoir, dont la moyenne d’âge est de 65 ans, révèle L’Orient Le Jour. « Ce n’est pas un fossé qui existe entre les fossiles au pouvoir et la jeunesse, c’est un gouffre béant », a déclaré un activiste. En, effet, alors que plus de la moitié de la populationalgérienne a moins de 30 ans, les dirigeants sont gériatriques, poursuit la même source. Selon RFI, l’hommefort de l’Algérie le chef de l’armée Ahmed Gaid Salah a 79 ans et le président intérimaire Abdelkader Bensalah en a 78. Tandis que l’âge des candidats à la présidence varie de 56 à 75 ans. « Les dinosaures qui détiennent le pouvoir depuis l’indépendance nous ont dégoûtés de la politique », déplore un jeune étudiant au média algérien.
Selon le journal l’Observateur, les jeunes ne se sont intéressés à la politique qu’après l’apparition en février 2019 du mouvement de protestation « Hirak ». Pendant neuf mois, ils se sont rassembléschaque mardi et vendredipour exiger le départ des membres del’ancien régime ainsi que les fidèles de Bouteflika, dont Gaid Salah. En brandissant les couleurs et les drapeaux nationaux,ilsappellent à une Algérie libre et démocratique, tout en scandant : « Dinosaures, dégagez ! », ajoute la même source. Les aspirations des militants traduisent leur désir de vivre librement, de recevoir une bonne éducation, de trouver un emploi stable avec un salaire décent et de faire entendre leur voix. Selon eux, les dirigeants algériens ont contribué à l’augmentation du nombre de chômeurs dans le pays, ils ont étouffé la liberté d’expression, maintenu les traditions conservatrices et fermé les yeux sur l’oppression policière,dénoncent-ils à l’AFP.
« La transition en Algérie n’est pas seulement politique,elle est aussigénérationnelle », explique le sociologue algérien Nacer Djabi. Pour Yamina Rahou, chercheuse au Centre d’anthropologie sociale et culturelle de la ville d’Oran, « l’âge n’est qu’un aspect d’une problématique plus profonde ». « C’est un problème politique entre une population majoritairement jeune qui veut un régime moderne basé sur l’État de droit et ceux qui se sont appropriés les rênes de l’État pour soumettre les Algériens », a-t-elle indiqué à RFI. La même source souligne que les jeunes Algériens ont décidé de s’abstenir de voter ce jeudi 12 décembre. Face à une élection générale forcée et des candidats corrompus, les Algériens n’ont d’autres choix que de boycotter ce scrutin et de continuer à manifester pour revendiquer leurs droits.
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