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Le président américain Donald Trump a ordonné le retrait des troupes américaines de la frontière turque avec la Syrie le dimanche 6 octobre, après un appel téléphonique avec son homologue Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a menacé à plusieurs reprises d’attaquer les militants kurdes installés dans le nord de la Syrie à cause de leurs liens avec des séparatistes dans son propre pays. « Tous les préparatifs de cette opération sont terminés », a indiqué le ministre turc de la Défense sur Twitter, quelques heures après le retrait des forces américaines de la zone frontalière. Erdogan avait précédemment annoncé que l’opération pourrait avoir lieu à tout moment et « sans le moindre avertissement ».
De plus, la décision de Trump a été considérée par les démocrates ainsi que certains de ses collègues républicains au Congrès, comme un abandon des forces kurdes qui sont les principaux alliés des États-Unis dans la lutte contre le groupe de l’État Islamique, rapporte le quotidien Asharq Al-Awsat. Toutefois,plus tard dans la journée du lundi 7 octobre, et en réponse aux préoccupations quant à une incursion des forces armées turques (TSK) dans cette région, Trump a menacé la Turquie de représailles économiques si elle attaque les Kurdes.
« Comme je l’ai déjà dit avec véhémence, et je le répète, si la Turquie fait quelque chose que, dans ma grande et inégalée sagesse, je considère comme hors limites, je détruirai et oblitérerai totalement l’économie de la Turquie (je l’ai déjà fait !) », a lancé Trump sur Twitter.
Le vice-président turc Fuat Oktay a répondu à la menace de Trump ce mardi 8 octobre, affirmant que « la Turquie n’est pas un pays qui se soumet à la menace ». « Comme notre président l’a toujours souligné, la Turquie suivra toujours son propre chemin et prendra les choses en main», a-t-il indiqué dans un discours prononcé à Ankara.
Notons que la Turquie souhaite créer une «zone sûre» le long de ses frontières avecle nord de la Syrie qui servirade tampon contre les forces kurdes et permettra également le retour au pays de près de deux millions de réfugiés syriens, explique Al Jazeera. Le pays a déjà lancé deux offensives transfrontalières contre l’État Islamique en 2016 puis contre la branche armée du Parti de l’union démocratique (YPG) syrien en 2018, avec l’appui des rebelles syriens dans l’objectif de sécuriser cette zone de conflit.
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