Prix du carburant : À quoi faut-il s’attendre ?

Avatar de J.R.Y
Temps de lecture :

Carburants : baisse du chiffre d’affaires malgré une hausse des stocksCarburants. © DR

A
A
A
A
A

La montée du cours du pétrole ces derniers jours pourrait gonfler la facture du plein d’essence. Le baril est très sensible aux tensions géopolitiques et à la conjoncture au Moyen-Orient. Les récentes attaques contre des installations pétrolières saoudiennes et les tensions entre les États-Unis et l’Iran sont des événements susceptibles d’embraser le cours du pétrole. Le prix du carburant à la pompe est lié au comportement des cours à l’international, mais aussi à la parité dirham/dollar et aux taxes. Selon GlobalPetrolPrices, le litre d’essence au Maroc est 30 % plus cher qu’en Tunisie et en Éthiopie et 50 % plus coûteux qu’en Égypte. L’essentiel de l’écart de prix entre les pays se situe au niveau des taxes.

Votre plein d’essence pourrait coûter plus cher dans les prochaines semaines. Les récentes attaques contre des installations pétrolières saoudiennes ont fait grimper les cours.

L’Arabie Saoudite est l’un des plus grands producteurs de l’or noir. Le pays possède la deuxième plus grande réserve de pétrole au monde. Le pays produisait autour de 10 millions de barils par jour avant les attaques, dont 70 % sont exportés. Sa production est tombée à moins de 6 millions de barils par jour. Mais, les autorités saoudiennes ont indiqué que la production pétrolière reviendrait à la normale d’ici fin septembre ce qui a calmé le marché.

Un pétrole volatile

Le pétrole est très sensible aux tensions géopolitiques et à la conjoncture au Moyen-Orient, où il y a une concentration de gros producteurs. Néanmoins, la montée des cours aurait pu être plus brutale après les attaques contre les installations saoudiennes. En cinq jours, ils ont quand même flambé de 7 % alors qu’ils se sont renchéris de 20 % depuis le début de l’année. Les prix obéissent à la loi de l’offre et de la demande. Si la production de l’Arabie Saoudite a été réduite, cela ne veut pas dire que l’approvisionnement du marché sera lourdement affecté, puisque le pays peut momentanément puiser dans ses stocks pour assurer sa contribution dans l’offre mondiale ou bien d’autres pays peuvent augmenter leur production pour maintenir un certain équilibre.

La politique des pays membres de l’OPEP influence aussi la direction des cours. Un prix du pétrole qui monte avantage les pays producteurs, mais cela aura des conséquences lourdes sur les pays importateurs comme le Maroc.

De quoi se compose le prix du litre d’essence ?

Le prix du carburant à la pompe est lié au comportement des cours à l’international, mais aussi à la parité dirham/dollar et aux taxes. D’autres éléments comme le coût des couvertures interviennent dans la fixation du prix. Alors que le baril de pétrole se négociait en dessous de 50 dollars il y a encore peu (en 2016), le prix du carburant à la pompe au Maroc était parmi les plus élevés dans un groupe de pays de benchmark (Égypte, Tunisie, Éthiopie, Afrique du Sud), selon GlobalPetrolPrices.

Aujourd’hui encore, les prix sont 30 % plus élevés qu’en Tunisie et en Éthiopie et 50 % plus cher qu’en Égypte. Mais, il faut prendre ces chiffres avec des réserves. Contrairement aux autres pays, GlobalPetrolPrices ne dispose pas de données actualisées pour le Maroc et se base sur des données historiques. Toutefois, avec un litre d’essence qui coûte autour de 11 DH, ils sont proches de la réalité. L’essentiel de l’écart de prix entre les pays se situe au niveau des taxes. Dans la structure des prix au Maroc, les taxes pèsent autant que le prix du brut dans le litre d’essence.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Port de Dakhla : recul de 21% des débarquements de pêche

Économie - Le port de Dakhla a vu ses débarquements de pêche chuter de 21% à fin juillet 2025, selon l’ONP.

Ilyasse Rhamir - 19 août 2025
Inflation juillet 2025 : hausse des prix alimentaires et carburants

Économie - L’inflation a progressé de 0,5% en juillet 2025, tirée par la hausse des prix alimentaires et des carburants.

Ilyasse Rhamir - 19 août 2025
L’IPC en juillet 2025 révèle des hausses modérées et un recul du transport

Économie - L’IPC en juillet 2025 affiche des hausses modérées, portées par l’alimentation, l’enseignement et les services, tandis que le transport recule fortement.

Ilyasse Rhamir - 19 août 2025
Marhaba, MRE et les billets qui font tourner l’été

Économie - Il faut faire en sorte que les MRE ne se sentent pas seulement « bons à envoyer de l’argent » mais aussi « capables de bâtir ici ».

Sabrina El Faiz - 16 août 2025
Le dirham a gagné 1,3% face au dollar américain entre juin et juillet 2025

Économie -Le dirham s’est apprécié de 1,3% face au dollar et reculé de 0,2% face à l’euro entre juin et juillet 2025, selon Bank Al-Maghrib.

Mbaye Gueye - 15 août 2025
Tourisme : hausse des nuitées dans les EHTC au premier semestre 2025

Économie -Le tourisme au Maroc poursuit sa dynamique en 2025 : les nuitées dans les EHTC ont augmenté de 13% au premier semestre.

Mbaye Gueye - 15 août 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Télécoms : en route vers un duopole ?

Dossier - Un accord entre Télécoms c’est toujours bon à prendre, mais qu’est-ce que cela engendre pour le consommateur final ?

Sabrina El Faiz - 28 juin 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire