2022 : le HCP publie l’arrêté des comptes provisoires

Avatar de Manal Ben El Hantati
Temps de lecture :

HCP : baisse de 1,3% de l'IPP dans le secteur manufacturier janvier 2024Haut-Commissariat au plan (HCP) © DR

A
A
A
A
A

Le HCP vient de dévoiler les comptes nationaux provisoires de l’année 2022. L’arrêté des comptes nationaux de l’année écoulée dégage un net ralentissement de la croissance économique se situant à 1,3% au lieu de 8% en 2021. Les activités non agricoles ont connu une hausse de 3% et celles du secteur agricole une baisse de 12,9%. Points saillants de l’arrêté.

L’arrêté des comptes nationaux de l’année 2022 fait ressortir un net ralentissement du taux de la croissance économique passant de 8% en 2021 à 1,3% en 2022.

Dans sa note d’information relative aux comptes nationaux provisoires de l’année 2022, le Haut-Commissariat au plan (HCP) précise que les activités non agricoles ont affiché une augmentation de 3% et celles du secteur agricole une baisse de 12,9%.

Tirée par la demande extérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une hausse d’inflation et d’une aggravation du besoin de financement de l’économie nationale, note la même source.

Lire aussi : Industries manufacturières : hausse des prix à la production de 0,3% en avril

Baisse de la valeur ajoutée des trois secteurs de l’économie

Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume s’est contractée de 12,7% après avoir enregistré un accroissement de 19% l’année précédente, selon le HCP. Ceci s’explique par une baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 12,9% au lieu d’une hausse de 19,5% en 2021 et de celle de la pêche de 9,7% au lieu d’une hausse de 9,9%.

De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 7,1% en 2021 à une baisse de 1,7% en 2022. Cela résulte de la baisse des valeurs ajoutées de l’ « industrie d’extraction » de 9,4% contre une hausse de 7,3% en 2021, du « bâtiment et travaux publics » de 3,6% contre une hausse de 4,7%, de l’ « Électricité, gaz, eau, assainissement et déchets » de 3,2% contre une hausse de 7,5%, et de la hausse de celle des « industries manufacturières » de 0,3% contre une hausse de 7,8%.

S’agissant de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, elle a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 5,8% en 2021 à 5,4% en 2022.

Cette évolution a été marquée par le ralentissement des activités de « Recherche et développement et services rendus aux entreprises » à 5,4% au lieu de 9,6%, « Services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale », à 4,2% au lieu de 5,1%, « Transports et entreposage » à 3,8% au lieu de 10,5%, « Services immobiliers » à 1,4% au lieu de 2,9%, « Commerce et réparation véhicules » à 0,4% au lieu de 8,2%.

Aussi, elle a été marquée par la hausse des activités de l’hébergement et restauration, avec 53,7% au lieu de 15,4%, des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 5,5% au lieu de 3,6%, des services financiers et assurances, avec 7% au lieu de 4,8%, de l’information et communication, avec 2,6% au lieu d’une baisse 1,5%.

Aux prix courants, le PIB national a connu une hausse de 4,3% en 2022 dégageant une hausse du niveau général des prix de 3,1% au lieu de 2,4% en 2021.

Lire aussi : Compte satellite de l’emploi : une initiative pionnière en Afrique

Repli de la demande intérieure de 1,5% en 2022

D’après le HCP, la demande intérieure a baissé de 1,5% en 2022, contre une hausse de 8,9% une année auparavant. Cette demande a contribué négativement à la croissance économique nationale de 1,7 point au lieu d’une contribution positive de 9,5 points en 2021.

C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une baisse de 0,7% contre une augmentation de 6,9% en 2021, avec une contribution négative à la croissance de 0,4 point au lieu d’une contribution positive de 4 points une année auparavant.

Pour sa part, l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu un recul de son taux d’accroissement en enregistrant une baisse de 6,5% en 2022 contre une hausse de 13,8% en 2021, avec une contribution négative à la croissance de 2 points au lieu d’une contribution positive de 4 points.

En revanche, la consommation finale des administrations publiques a affiché un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 7,2% en 2021 à 3,3% en 2022 avec une contribution positive à la croissance de 0,6 point au lieu de 1,4 point l’année précédente.

Concernant les échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistrées des fortes hausses durant l’année 2022.

Ainsi, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 20,4% au lieu de 7,9%, avec une contribution à la croissance de 6,8 points au lieu d’une contribution de 2,4 points une année passée. De leur côté, les importations ont augmenté de 9% au lieu de 10,4%, avec une contribution à la croissance de 3,8 points au lieu d’une contribution de 4 points en 2021.

Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 2,9 points au lieu d’une contribution négative de 1,5 point en 2021.

Lire aussi : Sexe de l’enfant : baisse de la préférence pour la descendance masculine

L’épargne nationale à 26,8% du PIB en 2022

Quant à l’épargne nationale, elle s’est située à 26,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, au lieu de 28,2% une année auparavant. Cette épargne tient compte de la hausse de 7,6% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 11% enregistrée en 2021.

Avec la hausse de 4,3% du PIB aux prix courants au lieu de 10,6% l’année passée et la hausse de 7,5% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 59,8%, le revenu national brut disponible a connu une croissance en net ralentissement, passant de 11,5% en 2021 à 5,4% en 2022 pour se situer à 1.436 milliards de DH.

Avec un niveau d’investissement brut représentant 30,3% du PIB, le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé, passant de 2,3% du PIB en 2021 à 3,5% en 2022.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Tourisme : l’ONMT co-construit sa stratégie 2026-2030 avec les professionnels du secteur

Découvrez comment l'ONMT élabore sa stratégie 2026-2030 avec les acteurs du secteur du tourisme pour une valeur personnalisée.

Rédaction LeBrief - 3 septembre 2025
Ryanair réduit son offre en Espagne

Économie - Face à la hausse des taxes aéroportuaires en Espagne, Ryanair supprime des sièges et renforce sa présence dans d’autres marchés stratégiques, dont le Maroc.

Hajar Toufik - 3 septembre 2025
Les transferts des MRE en hausse de 3,3% en 2024

Économie - Les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint un record de 119 milliards de dirhams en 2024.

Mbaye Gueye - 3 septembre 2025
Le Maroc renforce sa production d’avocats sur le marché international

Économie - Le Maroc consolide sa position sur le marché mondial de l’avocat grâce à des infrastructures modernes et à un accès optimisé à l’eau.

Mbaye Gueye - 3 septembre 2025
La France, 1er marché source des recettes voyages au Maroc en 2024

Économie - La France confirme sa position de leader des recettes voyages au Maroc en 2024, selon l’Office des Changes, avec un total de 36,3 milliards de dirhams.

Rédaction LeBrief - 3 septembre 2025
La BERD nomme Haytham Eissa directeur de ses opérations au Maroc

Économie - Haytham Eissa prend la direction de la BERD au Maroc, avec pour mission de dynamiser investissements, infrastructures et soutien au secteur privé.

Hajar Toufik - 2 septembre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Télécoms : en route vers un duopole ?

Dossier - Un accord entre Télécoms c’est toujours bon à prendre, mais qu’est-ce que cela engendre pour le consommateur final ?

Sabrina El Faiz - 28 juin 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire