Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / 2022 : la croissance en panne

2022 : la croissance en panne

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

L’année 2022 va enregistrer l’un des pires taux de croissance des dix dernières années si l’on exclut la parenthèse de récession en 2020. Ce mardi, la Banque mondiale (BM) a maintenu sa prévision de croissance pour le Maroc à 1,1% en 2022 contre 7,4% l’année dernière. Cette projection de la BM est en phase avec les perspectives sombres du Fonds monétaire international (FMI).

Temps de lecture : 4 minutes

Les chiffres s’accumulent et se ressemblent. 2022 est une année à oublier pour la croissance de l’économie nationale. Annus horribilis, tel est le qualificatif pour un exercice qui souffre d’un tas de problèmes conjoncturels (déficit pluviométrique, explosion des prix des produits alimentaires et énergétiques, etc). Après les projections du Fonds monétaire international (FMI) présentées il y a un mois, celles de la Banque mondiale (BM) ont été dévoilées ce mardi. Les deux institutions de Bretton Woods s’accordent à dire que l’économie marocaine progressera de 1,1% seulement en 2022.

Lire aussi : Échanges extérieurs : les exportations et importations toujours en hausse

Croissance atone

Une croissance limitée à 1,1% doit donner du fil à retordre au gouvernement. Ce taux ne permettra pas d’atteindre les objectifs fixés, notamment en matière de création d’emplois. «Au Maroc, la croissance devrait accuser un net ralentissement à 1,1% en 2022, les effets conjugués de la sécheresse et de la guerre en Ukraine l’emportant sur la timide reprise du secteur des services», peut-on lire dans l’édition de juin du rapport sur « Les perspectives de l’économie mondiale ». Selon les experts de l’institution financière basée à Washington, le Maroc «subit une nouvelle période de grave sécheresse qui pénalisera la production agricole».

Lire aussi : Nadia Fettah Alaoui et Abdellatif Jouahri reçoivent une délégation de la Banque mondiale et du FMI

Fin connaisseur de l’importance de la valeur ajoutée agricole, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait estimé mi-avril que l’économie marocaine devrait enregistrer un taux de croissance entre 1,5% et 1,7% en 2022, au lieu d’une progression de 3,2%, comme prévu par la Loi de finances.

Lire aussi : Rabat : Akhannouch reçoit le haut-commissaire au plan

Ce constat plutôt optimiste intervenait quelques jours après la tenue de la réunion trimestrielle du Conseil de la banque centrale. Ce dernier avait jugé que la croissance de l’économie nationale devrait se situer à 0,7% en 2022. «Pâtissant de conditions climatiques particulièrement défavorables, la campagne agricole devrait enregistrer, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib (BAM), une production céréalière autour de 25 millions de quintaux, et ce, après 103,2 millions de quintaux un an auparavant. La valeur ajoutée agricole devrait ainsi baisser de 19,8%, ramenant la croissance économique à 0,7% en 2022 après un rebond qui aurait atteint 7,3% en 2021», avait précisé la banque centrale.

Rebond attendu en 2023

Tous les organismes nationaux et internationaux tablent sur un redécollage économique l’année prochaine. En 2023, sous l’hypothèse d’une récolte moyenne de 75 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole augmenterait de 17%, portant la croissance à 4,6%, avait souligné BAM. De son côté, la BM anticipe un rebond à 4,3% pour l’économie marocaine en 2023. Enfin, dans son rapport semestriel sur les « Perspectives de l’économie mondiale », publié le 19 avril, le FMI anticipait une croissance de 4,6% pour le Maroc en 2023. L’institution de Bretton Woods prévoit, par ailleurs, une baisse du chômage à 11,1% en 2023. L’inflation devrait aussi retomber à 2,3% en 2023. Qui vivra verra…

Lire aussi : Flambée des prix : les explications de Fouzi Lekjaa

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

croissance

Vision 2024 : le Maroc investit massivement dans son réseau ferroviaire et aéroportuaire

Face aux défis croissants de la mobilité et au besoin d'innovation dans les infrastructures de transport, le Maroc dévoile un projet colossa…
croissance

Croissance au Maroc : les prévisions optimistes de la BERD

Le dernier rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) décrit les dynamiques économiques des régions q…
croissance

Banque mondiale : investissements de 117 millions de dollars dans les infrastructures privées

La Banque mondiale a publié son rapport annuel pour l'année 2023 sur les investissements privés dans les infrastructures des pays à revenu f…
croissance

Tourisme : la perspective d’une nouvelle année record se confirme

Cette année, le Maroc s'apprête à battre un nouveau record touristique après celui de 2023, où 14,5 millions d'arrivées avaient été enregist…
croissance

Maroc et cybersécurité : la quête d’une place de leader sur la scène internationale

En 2024, la cybersécurité reste au cœur des préoccupations mondiales alors que l'environnement en ligne devient de plus en plus complexe et …
croissance

Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

Le Fonds monétaire international n’a pas fermé les yeux sur la situation du marché de l’emploi marocain. L’institution a d’ailleurs tiré la …
croissance

Horizon 2030 : ces grands chantiers qui transformeront Casablanca

Cette dynamique de construction et de rénovation que connaît Casablanca n’est non seulement un moteur de modernisation, mais c’est surtout u…
croissance

Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires

L'accord conclu par le gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central a marqué une avancée dans l'amélioration des …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire