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AMO : Les changements qui vous attendent en 2020

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Gros plan

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La couverture médicale des salariés du privé va connaître plusieurs changements à partir de 2020. Le taux de remboursement passera de 70% à 80%. C’est l’une des décisions phares du dernier conseil d’administration de la CNSS qui gère l’AMO. Si ces aménagements se traduiront par un gain de pouvoir d’achat pour les assurés, ceux-ci attendent un élargissement du système du tiers-payant limité aujourd’hui aux médicaments coûteux pour les affections de longue durée.

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Le taux de remboursement des soins ambulatoires et l’hospitalisation passeront à 80% à partir de janvier 2020. C’est l’une des décisions majeures du dernier Conseil d’administration de la CNSS qui gère l’Assurance maladie obligatoire (AMO). L’AMO s’aligne sur le niveau de remboursement de certaines mutuelles privées. Mais, le panier de soins couverts et la qualité de service sont parfois bien différents. Parmi les autres décisions importantes, il y a le relèvement du plafond pour les soins dentaires. Il est fixé à 3.000 DH par an au lieu de tous les deux ans précédemment. En outre, le tarif de référence pour l’optique a été relevé à 400 DH pour la monture et les verres normaux et à 800 DH pour les verres progressifs.

Un excédent de 25 milliards de dirhams

Ces aménagements sur la couverture médicale des salariés du privé s’expliquent par la bonne santé du système avec des excédents cumulés qui dépassent 25 milliards de DH. Les salariés qui ont le choix aujourd’hui, se rabattent systématiquement sur la mutuelle privée parce que les prestations sont plus denses et le taux de remboursement plus élevé. En outre, les tracasseries administratives sont moins lourdes. Les nouvelles mesures qui vont entrer en vigueur en janvier prochain vont soulager une part importante des cotisants. Mais, si le reste à charge devrait diminuer, le système tel qu’il est conçu aujourd’hui ne tient pas réellement compte de la situation financière des assurés. Sachant que la majorité des bénéficiaires gagne en moyenne entre 1.000 et 3.500 DH par mois, le préfinancement des soins est parfois lourd et dissuasif ce qui peut entraîner un retard dans la consultation d’un médecin. Il existe un dispositif de tiers payant, mais il est pour l’instant limité aux médicaments coûteux pour les affections de longue durée. Sa généralisation serait donc la bienvenue.

Généraliser le tiers payant

Les attentes à ce niveau sont importantes. Même dans le privé et malgré les discours sur la digitalisation et l’amélioration de la qualité de service, il n’y a pas beaucoup d’avancées sur ce chantier à quelques exceptions près. Quelques acteurs dont Allianz commencent à investir dans ce dispositif. La filiale marocaine de la compagnie d’assurance allemande a développé une offre en partenariat avec NextCare et un réseau cliniques, opticiens, laboratoires, médecins, radiologues…un système de tiers payant. Les assurés seront équipés d’une carte magnétique qui leur permettra de ne payer que le reste à charge chez les prestataires de soins. Ces derniers seront payés directement via le gestionnaire Nextcare.

A ce jour, cela reste marginal. Le poids des frais de santé dans le budget des ménages reste important et souvent dissuasif d’opter pour des soins de qualité pourtant nécessaires.

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