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L’État s’est enlevé une épine du pied en 2014 en supprimant les subventions accordées aux carburants. Ces subventions pesaient en partie sur les finances publiques. Les quatre années précédant la libéralisation des prix, la compensation des produits pétroliers liquides coûtait en moyenne 25 milliards de DH au budget de l’État, en raison notamment de la flambée du prix du pétrole. Il fluctuait à un moment autour de 120 dollars le baril. Justement, la chute des cours a été propice pour faire passer la pilule.
Au tour du gaz et du sucre
Si l’État a «réglé» le problème des produits pétroliers liquides, il n’est en revanche pas allé au bout de la réforme de la compensation. Les aides sur le prix du gaz butane coûtent en moyenne 11 milliards de DH par an depuis 2010 et celles pour soutenir le prix du sucre s’élèvent à 3,2 milliards de DH l’an. Mais, la réforme de la subvention de ces deux produits est plus délicate que celle des produits pétroliers liquides à cause du risque social que cela comporte.
Hors subvention, le prix réel d’une bouteille de gaz serait deux fois plus important (il est actuellement commercialisé à 40 DH), sachant que les cours à l’international ont baissé ces dernières années. En 2012 par exemple, le montant pris en charge par l’État sur chaque bouteille a atteint 90 DH. Le problème c’est que ces subventions profitent de manière équitable à tout le monde alors qu’elles sont censées bénéficier aux couches les plus vulnérables de la population.
Le problème de l’équité sociale
Il y aura bien une réforme de la subvention des prix du gaz butane et du sucre, mais, elle sera déployée après la mise en œuvre des Registres nationaux de la population (RNP) et social unique (RSU). Ils vont permettre de renforcer la capacité de ciblage des catégories vulnérables et des pauvres.
Les deux registres seront lancés en phase pilote dans la région de Rabat-Salé-Kénitra avant leur généralisation à toutes les provinces et préfectures du Maroc d’ici 2024. À ce moment, le système des subventions sera réaménagé avec des aides directes qui seront accordées aux ménages les plus démunis.
Dans son dernier rapport sur le Maroc, le FMI a de nouveau insisté sur la nécessité de renforcer lien social, de réduire les inégalités en travaillant sur une croissance plus inclusive. La classe moyenne a été confrontée à la réduction des subventions, à la hausse des coûts de la propriété et à des alternatives coûteuses aux services publics (éducation, transports et faible couverture sanitaire), ont relevé les équipes du FMI. La classe moyenne inférieure est particulièrement vulnérable. D’où la nécessité de renforcer entre autres l’environnement des entreprises et les opportunités pour les entrepreneurs et les PME, améliorer l’équité et la justice fiscale et les politiques de transfert.
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