Énergie verte : le Maroc, fournisseur de l’Europe

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Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, est intervenu mardi à Casablanca, lors d’une rencontre tenue par la CGEM et le Club de chefs d’entreprises France-Maroc sous le thème « Décarbonation : levier de croissance durable ». Il a estimé que le potentiel que recèle le Maroc en matière d’énergies renouvelables, notamment sa capacité de production de l’hydrogène vert, peut lui permettre d’approvisionner l’Europe en énergies propres.
En choisissant la voie des énergies renouvelables, le Maroc améliore ainsi sa sécurité énergétique tout en honorant ses engagements en faveur de l’énergie verte et de la lutte contre le changement climatique.
Maroc engagé dans la croissance verte
Dans ce sens, Alj a rappelé les engagements du Royaume dans la dynamique mondiale de lutte contre le changement climatique qui ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 44,5%. Il vise également à passer de 35% à 52% de ses capacités de production énergétique basées sur les énergies renouvelables à horizon 2030.
À noter que le Maroc s’est doté d’objectifs climatiques ambitieux pour 2030 dans le cadre de sa Contribution déterminée au niveau national du Maroc (NDC) actualisée, et révisée à la hausse en 2021.
À ce titre, le Maroc souhaite continuer de montrer la voie de l’ambition climatique dans le cadre de l’Accord de Paris, à l’instar de sa NDC. Il ambitionne de contribuer pleinement et à hauteur de ses capacités socio-économiques, actuelles et projetées, à la riposte à l’urgence climatique soulignée par les rapports du GIEC, et en particulier à l’objectif global de neutralité climatique.
Pour ce faire, il a entamé un travail de fond sur sa stratégie de développement à faibles émissions de gaz à effet de serre (GES) à long terme (LT-LEDS) au titre de l’article 4.19 de l’Accord de Paris.
L’élaboration de la LT-LEDS permettra au Maroc, d’une part, de rehausser l’ambition climatique au-delà des objectifs de court terme affichés dans sa NDC, et de l’autre part, de concrétiser des retombées économiques, sociales et environnementales potentielles d’un mode de croissance décarbonée.
Elle permettra également de consolider son positionnement stratégique international et sa compétitivité et attractivité envers les investisseurs et les marchés financiers internationaux.
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Décarbonation: une véritable opportunité
En outre, Alj a souligné l’implication du secteur privé et son rôle clé, en particulier dans le déploiement de solutions de décarbonation à travers les financements qu’il peut mobiliser et les innovations technologiques qu’il peut générer. Il ajoute que la décarbonation représente une véritable opportunité. Selon lui, l’économie bas-carbone constitue un levier de réduction des facteurs de production pour une meilleure compétitivité des entreprises. Elle leur permet aussi d’être au diapason des nouvelles réglementations internationales, notamment le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’Union européenne qui prendra effet en 2026.
Économie bas-carbone: une aubaine pour les entreprises
Cette économie a servi à catalyser l’émergence d’une industrie nationale verte, décarbonée, circulaire et ayant fortement recours aux énergies renouvelables, a fait constater le président de la CGEM.
Il poursuit qu’elle représente également une aubaine pour les entreprises en termes d’accélération des relocalisations industrielles vertes et d’accompagnement de la reconfiguration des chaînes de valeurs mondiales qui sont en cours, rendant ainsi la destination Maroc plus attractive.
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Pour une meilleure compétitivité des entreprises
Alj a relevé l’appui de la Confédération à bon nombre d’entreprises dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre via des activités de sensibilisation et de formation. Objectif: accompagner les entreprises dans leur démarche de décarbonation et se préparer au mieux à l’entrée en vigueur du MACF.
La décarbonation de l’économie engendre une meilleure compétitivité de l’entreprise si ce processus est anticipé et accompagné. Encore plus aujourd’hui, rappelons-le, avec la hausse des coûts des énergies fossiles, a-t-il conclu.
Cette rencontre, initiée en partenariat avec Mouvement des entreprises de France (MEDEF) International, le Club des chefs d’entreprises France-Maroc, Zenata écocité, le groupe Suez environnement et CIH Bank, a été l’occasion pour les participants de dresser le bilan du processus de décarbonation engagé aussi bien par le Maroc que par la France, à l’aune des Objectifs de développement durable (ODD).
Une énergie est dite “verte” lorsqu’elle est à la fois propre et renouvelable, c’est-à-dire qu’elle provient de sources durables et qu’elle n’émet pas ou très peu d’émissions de gaz à effet de serre. Ses principales sources: le vent, l’eau, le soleil, etc.
L’économie bas-carbone est un modèle économique basé sur une faible consommation énergétique, ainsi qu’une réduction de la pollution et des émissions. Elle cible les questions telles que l’efficacité énergétique, l’exploitation des énergies propres, et le PIB vert. L’économie bas-carbone entend répondre au redoutable défi que constitue le réchauffement climatique pour le développement des sociétés humaines.
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