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Le Maroc perd un homme exceptionnel, un grand écrivain et un créateur talentueux et engagé. Driss El Khouri était l’une des figures ayant servi la culture, la presse et la créativité littéraire marocaines pendant plusieurs décennies.
«Avec la disparition de Driss El Khouri, le Maroc perd un homme exceptionnel, un grand écrivain et un créateur talentueux et engagé», écrit l’Union des écrivains du Maroc (UEM) dans un communiqué.
Auteur prolifique et personnage haut en couleur, feu Driss El Khouriétait davantage connu dans le monde arabe que francophone, souligne l’agence MAP.«Quant à la classification des auteurs marocains en arabophones et francophones, je trouve qu’elle est toute faite, car elle vise à créer un profond abîme entre les écrivains marocains nonobstant leur langue», commentait-il dans son essai « Double Langage », traduit en français en 2017.
Parmi ses nouvelles les plus populaires, figurent « Al-bidayat » (Débuts) paru en 1980 et « Al-ayyam wa allayali »(Jours et nuits) en 1982.
Aux côtés d’emblématiques écrivains marocains, tels que Mohamed Choukri et Mohamed Zefzaf, il est décrit comme un «trublion» de la littérature de par ses écrits sans filtres. Driss El Khouri«est une plume alerte, singulière. Une voix authentique aussi. Celle des petites choses, des petites gens (…) Toute son oeuvre est une ode à la liberté. Celle d’écrire, de respirer, d’être ce qu’on est et rien d’autre», résumait Karim Boukhari, rédacteur-en-chef de la revue d’histoire Zamane, en 2019.
Né en 1939 à Casablanca, l’écrivain était journaliste dans la presse de gauche, notamment au quotidien arabophone « Al ittihad al ichtiraki » (Union socialiste) jusqu’à sa retraite.
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