Obligation du pass vaccinal : fin du délai accordé aux fonctionnaires
A
A
A
A
Ce mardi 15 février, marque la fin dudélai de grâce de sept jours accordé par le ministère de la Justice aux fonctionnaires du public pour parachever leur schéma vaccinal. Conformément à la circulaire de la tutelle à ce sujet, tout travailleur du public, qui n’est pas exempté de la vaccination,ne disposant pas d’un pass vaccinal valide, sera interdit d’accès à son lieu de travail. Il sera ainsi considéré comme absent, soit en arrêt de travail.
Pour la majoritédes syndicats professionnels des secrétaires-greffiers, qui s’estiment les seuls concernés par cette décision, cette dernière est inacceptable. En effet, ils n’ont pas hésité à exprimer leur refus et leur non-adhésion à cette mesure contraignante, ajoutant cependant qu’ils préfèrent temporiserpour voir les conditions de sa mise en place avant de décider des actions à entreprendre. Selon ces syndicats, il est impératif de trouver des solutions pour les fonctionnaires qui ont contracté la Covid-19 et qui, de ce fait, ne peuvent être vaccinés.
Il faut préciser que la règle de « la vaccination en contrepartie du salaire » a été très mal accueillie par plusieurs autres syndicats. Ces derniers ont ainsi estiméquecette approche du gouvernement repose sur une «logique d’intimidation au lieu de chercher à convaincre et faire adhérer» et que cette obligation est «répressive et antiréglementaire».
Lire aussi :Pass vaccinal dans les entreprises : une mesure qui dérange
Recensement des vaccinés du secteur de l’Éducation nationale
De son côté, le ministère de l’Éducation nationale a appeléles chefs des services régionaux et provinciaux à effectuer un recensement rigoureux du nombre des doses anti-Covid-19 reçues parchaque fonctionnaire du secteur.Cette consigneconcerne principalement le sondage des doses-rappel administrées. Elle a soufflé un vent de panique parmi les travailleurs de l’Éducation nationale, qui craignent d’être interdits d’accès aux administrations et aux établissements scolaires en raison de la non-présentation d’un pass vaccinal valide ou d’une autorisation d’exemption.
Dans le cadre de cette opération de recensement, Chakib Benmoussa, ministre de tutelle, a remis aux directeurs des établissements et aux chefs de services, des formulaires à compléteravec les noms des fonctionnaires et le nombre de doses de vaccins qu’ils ont reçues. Pour le département de l’Éducation nationale, l’objectif est désormais de retrouver la même dynamique qui a caractérisé l’opération d’injection de la première et la deuxième dose du vaccin aux fonctionnaires du secteur. Le nombre de ces derniers avait dépassé la barre de 80% en termes de réception des deux premières doses, faisant de ce secteur le premier à avoir réussi l’immunisation collective de ses travailleurs.
Quid du secteur libéral
Pour rappel, durant sa réunion du 2 février dernier avec les membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a souligné l’importance de la vaccination des employés du secteur privé. «Soyez plus volontaires, plus courageux au bénéfice de la généralisation de la vaccination. Lorsqu’on atteindra 23 à 24 millions de troisièmes doses, nous pourrons échanger plus tranquillement sur l’économie, les ambitions pour notre pays et notre développement», avait-il expliqué aux patrons d’entreprises. Et de lancer que «sans vaccination, il n’y a pas de relance économique».
Aussi,le chef de l’exécutif a appelé à une centralisation des données sanitaires personnelles des salariés afin de mener une campagne de sensibilisation ciblée. «Je ne vais pas vous demander de bloquer les employés à la porte et contrôler s’ils disposent de leurs pass sanitaires respectifs», a-t-il avancé. Toutefois, poursuitAkhannouch,«il faut avoir toutes les informations à l’avance et la directiondes ressources humaines devrait lister les personnes non vaccinées» pour leur «expliquer» l’urgence de compléter leur schéma vaccinal. Notons que le choix d’imposer ou non la vaccination aux travailleurs du secteur libéral revient au final aux dirigeants des entreprises.
Lire aussi :Akhannouch : les entreprises sont appelées à œuvrer à la généralisation du pass vaccinal
Société - Le Mouvement DAMIR a dressé un large état des lieux politique et social, saluant les avancées diplomatiques du Maroc tout en pointant les failles internes.
Ilyasse Rhamir - 1 août 2025Société - Face aux politiques migratoires européennes restrictives, de nombreux migrants se retrouvent bloqués au Maroc dans une grande précarité.
Mbaye Gueye - 1 août 2025Société - La date de l’Aïd Mawlid ne se décide pas au hasard. Entre observation du ciel et calculs astronomiques précis, l’astronome Abdelhafid Bani explique comment se fixe cette fête religieuse.
Ilyasse Rhamir - 1 août 2025Société - De fortes chaleurs s’installeront au Maroc du 2 au 6 août, avec des températures allant jusqu’à 45°C.
Ilyasse Rhamir - 1 août 2025Société - La douane de Bab Sebta a saisi 54.000 comprimés de Rivotril dissimulés dans une voiture immatriculée à l’étranger.
Mouna Aghlal - 1 août 2025Société - À Salé, une femme de 33 ans a été arrêtée en flagrant délit pour possession et trafic de cocaïne et de comprimés de Rivotril.
Mouna Aghlal - 31 juillet 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025Société - À quelques semaines de Aïd Al-Adha, une rumeur sur une prétendue amende pour le sacrifice du mouton sème le doute chez les Marocains.
Hajar Toufik - 16 mai 2025Dossier - Confiance dans les GPS, les avis en ligne ou des suggestions d'algorithme, nous déléguons notre libre-arbitre à des logiques invisibles.
Sabrina El Faiz - 3 mai 2025