Omicron : les Marocains bloqués à l’étranger en état de détresse

image defaut author user
Temps de lecture :

Maroc

A
A
A
A
A

Le gouvernement a décidé de suspendre dès le 23 décembre prochain l’opération de rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger. Une décision qui intervient dans l’objectif de «préserver les acquis de la gestion de la pandémie et de maintenir la vigilance». Dans le même temps, les Marocains bloqués en Turquie, aux Émirats arabes unis et au Portugal bénéficie de vols retour mais continuent de souffrir. Ils déplorent une hausse des billets d’avion et sont contraints d’attendre dans le froid qu’une main leur soit tendue. Détails.

C’est une situation très pénible que vivent les Marocains bloqués en Turquie, Émirats et Portugal. Alors que le gouvernement avait décidé de rapatrier les milliers de Marocains qui sont restés bloqués dans ces pays après la fermeture des liaisons aériennes, l’Exécutif a changé d’avis après la découverte du premier cas de contamination au variant Omicron. Mustapha Baytass, porte-parole du gouvernement, a estimé que l’objectif est de «préserver les acquis de la gestion de la pandémie et de maintenir la vigilance». Pour lui, «ces décisions sont prises dans un contexte d’incertitude, dans lequel les données changent chaque jour».

Lire aussi :Omicron : panique mondiale et efficacité des vaccins en question

Afin d’accélérer le retour de ces Marocains bloqués dans ces pays, la Royal Air Maroc a autorisé plusieurs départs de Dubaï, Istanbul et Lisbonne vers 5 villes marocaines : Casablanca, Agadir, Fez, Marrakech et Tanger (voir les vols ci-dessous). Deux vols ont en provenance de Lisbonne le 20 et le 21 décembre ont été ajoutés ce vendredi.

Vols

Des prix d’avions qui flambent

Sur les réseaux sociaux, plusieurs Marocains bloqués dans ces trois pays cités dénoncent une hausse fulgurante des prix d’avions. «13.000 dirhams par personne, 55.000 dirhams pour une famille. Nous n’avons pas les moyens de rentrer au Maroc, ça nous revient moins cher de rester 1 mois ici à Dubai. Merci Royal Air Maroc de la part de mes enfants en bas âge», souligne un internaute sur Twitter.

Twitter

Contacté par nos soins, Noemane nous raconte la mésaventure qu’a vécue sa mère en Turquie : «Ma mère était partie pour un séjour de 10 jours à Istanbul. Après l’annonce de la fermeture des frontières, elle s’est rendue à plusieurs reprises au consulat du Maroc pour exprimer son mécontentement. En vain», souligne notre interlocuteur. Ce dernier a déclaré qu’une fois la situation débloquée et l’annonce de la reprise des vols vers le Maroc, la RAM lui a demandé un ajout de 2500 dirhams afin de pouvoir siéger dans l’avion. «Elle a réussi finalement à rentrer jeudi soir. Une fois arrivés, tous les voyageurs ont été dirigés vers des hôtels pour une quarantaine de 7 jours».

Cette hausse des prix d’avions est liée aux charges supportées par les compagnies aériennes sur les vols vides. En effet, ces dernières n’opèrent des vols que dans un seul sens, ce qui engendre des coûts à supporter (kérosène, charges de personnel..etc). Autre point à prendre en considération, le marché de l’offre et la demande auquel est soumis le marché du transport aérien. La demande est aujourd’hui beaucoup plus importante que l’offre, ce qui implique directement une hausse des prix d’avions.

Un deuxième cas d’Omicron détecté à Marrakech ?

Selon le site arabophone Hespress, un cas suspect de contamination au nouveau variant Omicron a été enregistré à Marrakech. La même source indique qu’il s’agirait d’une Marocaine arrivée ce vendredi après midi à l’aéroport de Marrakech Menara en provenance d’Istanbul. La personne a été transférée à l’hôpital Ibn Zohr de Marrakech afin de subir les examens médicaux nécessaires. De leur côté, les 78 passagers restants ont été mis en quarantaine pendant une semaine dans un hôtel de la ville. Rappelons que le premier cas de contamination au variant a été détecté chez une jeune femme de moins de 30 ans, mercredi dernier à Casablanca.

Lire aussi :Covid-19 : faut-il craindre le variant Omicron ?

Sur les réseaux sociaux, quelques rumeurs circulent sur un possible retour au couvre-feu nocturne de 21h à 05h du matinà partir de ce lundi 20 décembre courant. Mais pour l’heure, rien d’officiel.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Migration : comment les ONG internationales redessinent la politique marocaine

Société - Entre financements européens et domination des ONG internationales, la gouvernance migratoire au Maroc révèle un partenariat déséquilibré. Une enquête montre comment les acteurs locaux restent marginalisés malgré leur rôle décisif sur le terrain.

Ilyasse Rhamir - 21 novembre 2025
Lancement de la plateforme nationale de surveillance des décès maternels

Société - Découvrez la nouvelle plateforme pour le suivi des décès maternels, lancée par le ministère de la Santé à Rabat.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
Le Procureur général du Roi communique sur les nouvelles dispositions du Code de procédure pénale

Politique - Le Procureur général du Roi présente des changements clés pour les parquets du Royaume. Découvrez les implications essentielles.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
CNSS : lancement du contrôle de scolarité 2025-2026 pour les enfants bénéficiaires

Société - Les parents ou tuteurs doivent impérativement déposer un certificat de scolarité dans un délai d’un mois via le service en ligne « Taawidaty ».

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
Vidéo virale d’un enfant agressé : le démenti de la DGSN

Société - La DGSN dément une vidéo montrant un enfant agressé, faussement attribuée à une école marocaine, et confirme qu’elle provient d’un pays asiatique.

Hajar Toufik - 20 novembre 2025
Affaire chlorure de potassium : carte de la transparence… ou diversion ?

Société - La tutelle plaide la pénurie de chlorure de potassium, l'opposition veut les détails de chaque appel d'offre octroyé par l'AMMPS.

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
Voir plus
Manifestations de la « GenZ 212 » : 60 personnalités marocaines exhortent le Roi à engager des réformes profondes

Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.

Hajar Toufik - 8 octobre 2025
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : appel à boycotter les entreprises liées à Akhannouch

Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.

Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025
Mariages marocains : l’amour au prix fort

Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !

Sabrina El Faiz - 23 août 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire