Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Dialogue social: Salaires en hausse, mais la productivité ne suit pas!

Dialogue social: Salaires en hausse, mais la productivité ne suit pas!

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le dialogue social négocié entre le gouvernement, la CGEM et les organisations syndicales coûtera 14,5 milliards de DH. Après la mise en œuvre de premières mesures en mai dernier, la hausse de 5 % du SMIG est actée dès ce 1er juillet. Une autre augmentation de 5 % est prévue en juillet 2020. Les personnes touchant le SMIG vont également bénéficier d’une allocation de 100 DH par enfant pour les trois premiers. La hausse des salaires concerne également les fonctionnaires. S’il a pour effet de stimuler la consommation des ménages, les hausses de salaire ne s’accompagnent pas d’une augmentation de la productivité, ce qui est pénalisant pour l’économie.

Temps de lecture : 3 minutes

Le SMIG est passé depuis ce 1er juillet à 14,13 DH l’heure soit une augmentation de 5 %. Cette revalorisation fait partie du package négocié lors du dialogue social. Une deuxième hausse de 5 % interviendra en juillet 2020. Cette disposition devrait donner un peu plus de pouvoir d’achat aux employés payés au salaire minimum. Ceux qui ont des enfants pourront en plus bénéficier d’une allocation familiale de 100 DH/mois par enfant pour les trois premiers. Les organisations syndicales militent pour une convergence du SMIG et du SMAG et pour une atténuation de la fiscalité sur les salaires. Les prélèvements sur salaire représentent 73 % du rendement de l’impôt sur le revenu (IR). La dernière réforme de l’IR remonte à 2010.

La hausse du SMIG est la bienvenue, sauf que rarement elle s’accompagne d’une augmentation de la productivité, ce qui pénalise les entreprises et la croissance. Le niveau minimum des salaires au Maroc est élevé par rapport à la productivité moyenne des travailleurs, ont relevé de nombreux rapports. Les hausses des coûts de production ne peuvent pas être totalement répercutées sur les prix de vente surtout dans les secteurs très sensibles au prix (produits bas de gamme). Cela dit, il y a un travail ces dernières années pour favoriser la montée en gamme de l’industrie.

Revalorisation des salaires des fonctionnaires

Parmi les engagements pris par l’État en avril dernier, il y a aussi la hausse des salaires dans la fonction publique. Une première augmentation de 200 DH est intervenue avant le 1er mai dernier. Pour les échelles 6 à 9, deux autres augmentations de 200 DH en janvier 2020 et 100 DH en janvier 2021 sont programmées. Les fonctionnaires à l’échelle 6 et au-delà de 10 auront 200 DH de plus sur les deux périodes. Le Maroc compte au total 900 000 fonctionnaires civils et militaires. La revalorisation des salaires pourrait stimuler la consommation des ménages. Il aura par ailleurs un coût pour le budget de l’État. Celui-ci peut être atténué par l’amélioration de la productivité et par la hausse des recettes liées à l’augmentation de la demande adressée aux entreprises.

La revalorisation des salaires dans la fonction publique et des allocations familiales va peser sur la masse salariale. En tenant compte des dépenses relatives à la retraite et à la prévoyance sociale, les charges du personnel de l’État s’établiraient à 141 milliards de DH en 2021, soit 38 % du budget général. Cette charge représente aussi 11 % du PIB. Le train de vie de l’État notamment la paie des fonctionnaires soulève de nombreuses critiques au regard de la qualité du service public. Cela dit, tous les fonctionnaires ne sont pas logés à la même enseigne.

Le coût global du dialogue social s’élève à 14,5 milliards de dirhams. Mais, plusieurs dossiers restent en suspens.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …

Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logement

Le président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti…

Industrie X.0 : préparer le Maroc pour le futur de la technologie

Depuis la première révolution industrielle, où le charbon et la vapeur offraient un avantage compétitif, la technologie a constamment transf…

La SGMB sous le giron de Saham : «rien ne change pour le client»

Le 12 avril, le groupe Saham annonce l'acquisition de la Société générale marocaine des banques (SGMB), propriété du groupe français Société…

Salaire moyen : le Maroc est-il compétitif ?

Selon une étude récente de Ceoworld, le Maroc serait bien placé dans le classement des salaires moyens. Il serait premier africain, 6ème pay…

HCP : une croissance solide face à une inflation en recul

Dans sa dernière note de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) offre une perspective détaillée et analytique de l'économie nationa…

Le Maroc compte sur ses importations de céréales pour combler la production nationale

Le communiqué officiel de Bank Al-Maghrib, du 19 mars dernier, peint un tableau sombre sur les perspectives agricoles du pays. L'institution…

Cannabis thérapeutique : pourquoi le Maroc a sa place de leader ?

Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désor…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire