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Les réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale n’apportent pas des nouvelles réjouissantes sur l’activité économique mondiale. L’abaissement de 0,1 point de la croissance attendue en 2021 à 5,9% est certes modeste, pourtant elle masque de fortes disparités selon les régions et d’un pays à l’autre. Les effets de la pandémie continuent de peser sur la reprise.
La problématique de l’inflation
L’un des effets les plus visibles est le regain de l’inflation. À court terme, la balance des risques est orientée à la hausse en partie en raison de ruptures dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Mais, les économies avancées ne sont pas les plus à plaindre puisque les plans de relance déployés ont presque ramené l’activité à son niveau pré-covid grâce notamment au bon déroulement de la campagne de vaccination. Dans le groupe des émergents et des pays en développement, la vue d’ensemble reste préoccupante notamment sur le plan sanitaire, moins de 5% de la population des pays à faible revenus ayant été vaccinée.
La flambée des prix des matières premières et des coûts de transport rend aussi les arbitrages des pouvoirs publics plus complexes. «65 à 75 millions de personnes supplémentaires se retrouveraient dans une situation d’extrême pauvreté en 2021 par rapport aux projections pré-pandémiques», estime le FMI ajoutant que les pays à faible revenu auront besoin de pas moins de 250 milliards de dollars de dépenses supplémentaires pour lutter contre le coronavirus et retrouver leur trajectoire de croissance pré-pandémique.
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Inégalités de rebond
La divergence des perspectives économiques va accentuer le gap entre les pays avancés et le reste du monde. La production globale du premier groupe devrait retrouver sa trajectoire d’avant la pandémie en 2022 et la dépasser de 0,9 % en 2024, anticipe le FMI. En revanche, la production globale des pays émergents et des pays à faible revenu devrait rester inférieure de 5,5 % à la prévision pré-pandémique en 2024, ce qui se traduirait par un ralentissement plus marqué de l’amélioration des conditions de vie.
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En Afrique subsaharienne, la croissance s’établirait à 3,7% en 2021 grâce au rebond de l’activité au Nigéria (2,6%) et en Afrique du Sud (5%). Dans la partie nord du continent, le Maroc est crédité d’un score de 5,7% par le FMI. Mais, la Banque centrale prévoit une hausse de 6,2% du PIB et le Centre Marocain de Conjoncture un rebond de 7,1%. Au-delà des facteurs conjoncturels qui brident la reprise, les économies africaines ont un autre problème qui touche à la qualité de la croissance dans la mesure où elle est peu inclusive, accentuant les inégalités.
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