Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Société / Justice : pourquoi Maati Monjib n’est-il pas autorisé à quitter le Maroc ?

Justice : pourquoi Maati Monjib n’est-il pas autorisé à quitter le Maroc ?

Temps de lecture : 3 minutes

En Bref

Temps de lecture : 3 minutes

Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat a rejeté les allégations d’interdiction de voyage «arbitraire» de l’activiste marocain Maati Monjib, affirmant que ce dernier n’est pas autorisé à quitter le territoire marocain, car il fait l’objet d’une enquête en cours sur le blanchiment d’argent. «Après sa détention, dans le cadre de cette affaire, le juge d’instruction lui a accordé une liberté provisoire en échange de la soumission à deux mesures de contrôle judiciaire, à savoir la fermeture des frontières à son encontre et le retrait de son passeport», a expliqué le procureur dans un communiqué.

Monjib a quitté le centre de détention en mars dernier après avoir passé quatre mois en prison pour blanchiment d’argent. En janvier, il a été condamné à un an de prison pour «fraude, blanchiment d’argent et atteinte à l’intégrité de l’État». Le militant a observé une grève de la faim pour protester contre son emprisonnement, niant toutes les accusations portées contre lui. Sa santé s’étant fortement détériorée, le juge a décidé de le libérer sous caution tout en lui retirant son passeport pour l’empêcher de voyager à l’étranger.

Selon la même source, la défense de Monjib a demandé au tribunal de lever toutes les restrictions sur le compte bancaire et les autres biens de leur client le 7 octobre. Les avocats ont également demandé la libération du passeport de l’activiste afin qu’il puisse voyager. Les deux requêtes ont toutefois été rejetées par le juge le 13 octobre. «Maati Monjib s’est rendu à l’aéroport de Rabat-Salé afin de quitter le territoire national, bien que la décision de l’empêcher de voyager soit toujours en vigueur, tant que le juge d’instruction n’a pas accédé à sa demande», a déclaré le procureur.

De plus, il a soutenu que les allégations de Monjib concernant une interdiction abusive de voyager sont inexactes, soulignant que ses biens ont été soumis à des restrictions dans le cadre de l’enquête en cours. «Sur la base de ces faits, l’allégation de M. Maati Monjib concernant une interdiction de voyage arbitraire est contraire à la réalité et à la vérité, puisque l’interdiction est fondée sur l’ordonnance du juge d’instruction, dont l’effet est toujours valable», a noté le procureur.

En réponse, Monjib a pris la parole sur les réseaux sociaux pour protester contre l’interdiction de voyager. Évoquant sa santé déclinante, il s’est engagé à entamer une grève de la faim et a lancé que l’interdiction l’empêchait de se rendre en France pour y être hospitalisé.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Décès de deux détenus à Nador : les clarifications de l’administration pénitentiaire

L'administration de la prison locale de Nador a publié une mise au point afin de répondre aux allégations diffusées par certains médias en l…

Covid-19 : AstraZeneca reconnaît des effets secondaires rares liés à son vaccin

Le vaccin anti-Covid-19 d'AstraZeneca, autorisé au Maroc, a été reconnu par le laboratoire comme pouvant entraîner un effet secondaire rare,…

Le monde de la musique pleure la perte d’Ahmed Hbicha

Le monde de la musique est en deuil suite au décès du maestro violoniste Ahmed Hbicha, survenu hier, mercredi 1er mai, après un tragique acc…

Nouveau développement dans l’affaire de harcèlement à la FSJES de Mohammedia

La Cour de cassation a récemment annulé une décision de la Cour d'appel de Casablanca, qui avait condamné une étudiante de la Faculté des sc…

Casablanca : rassemblement des centrales syndicales à l’occasion de la fête du travail

Ces rassemblements ont permis aux syndicats de célébrer les avancées obtenues pour la classe ouvrière tout en soulignant la nécessité de pou…

ANEF : 12.000 infractions forestières par an

Le directeur général de l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Abderrahim Houmy, a révélé lors de l'ouverture d'une journée d'étude s…

Villes sans bidonvilles, où en sommes-nous ?

Le programme « Villes sans bidonvilles », lancé en 2004 par le gouvernement marocain pour réduire le déficit en logements et lutter contre l…

Étude : les jeunes Marocains face aux défis de l’employabilité

La Youth Africa Foundation, une organisation à but non lucratif, vient de publier l'édition 2024 de son étude sur l'employabilité des jeunes…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire