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Le test de réfraction, aussi appelé test de vision, détermine le type de prescription nécessaire pour les lunettes ou les lentilles cornéennes.
Une proposition de disposition légale controversée, l’article 6 de la loi 45-13, stipule que les opticiens n’auront plus le droit d’effectuer des examens de la vision, sauf autorisation par la réglementation.
Les opticiens sont furieux. Ils sont actuellement en mesure d’effectuer des examens de la vue et de prescrire des lunettes à leurs clients, et ils veulent conserver ce droit.
D’autre part, les ophtalmologistes prétendent que la réfraction est un procédé médical, qui relève de leur domaine de compétence, conformément à la loi 131-13 sur la pratique médicale. Ils affirment ainsi que les opticiens ne devraient pas avoir le droit d’effectuer ces tests.
Ils soutiennent également que ces derniers se trouvent en situation de conflit d’intérêts à la fois parce qu’ils font ces examens et parce qu’ils vendent des lunettes. Ils mettent en garde contre les tests gratuits proposés par les opticiens, dans le but de promouvoir les ventes de lunettes.
Alors que le conflit entre les deux professions n’a pris de l’ampleur qu’au début de 2019, le projet d’amendement de la loi a débuté en 2015.
En 2015, le ministère de la Santé a proposé une loi autorisant les opticiens à effectuer des tests de réfraction dans certaines situations spécifiques. Les opticiens ont déploré cette proposition au fur et à mesure qu’elle avançait dans le processus parlementaire.
Les ophtalmologues n’ont pris connaissance de la proposition qu’au début de 2019, et donc, jusqu’alors, ils étaient absents du débat. Lorsqu’ils ont découvert l’existence de cette loi, ils ont profité de cette occasion pour réclamer une rectification en mars 2019 avant l’expiration du délai fixé pour les modifications.
Une bataille législative s’en est suivie, les opticiens et les ophtalmologues proposant chacun des amendements.
Le 3 juin dernier, des ophtalmologues ont protesté devant le ministère de la Santé à Rabat.
Le 4 juin, le ministère de la Santé a proposé la dernière version, selon laquelle les opticiens n’auront plus le droit d’effectuer les examens de la vue.
Plus de 2000 opticiens, venus de tout le Maroc, ont protesté à l’extérieur du ministère une première fois le 12 juin, puis le 19 juin.
La loi est actuellement examinée par la Chambre des représentants. La date de la deuxième lecture n’a pas encore été fixée. Elle est susceptible d’être à nouveau modifiée.
En attendant, les opticiens intensifient leurs protestations. Leur Syndicat national souligne que leur droit à la réfraction découle d’une formation approuvée par le ministère de l’Éducation nationale. Il rappelle qu’ils l’exercent depuis 65 ans, en vertu du décret de 1954 qui régule leur profession.
Le 26 juin, le syndicat des opticiens a organisé une autre grève et un sit-in devant le Parlement à Rabat.
Une autre grève et un sit-in auront lieu les 3 et 10 juillet prochains.
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