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L’administration Trump cherche à obtenir le soutien international pour son plan économique qui, selon elle, sera le fondement de la paix israélo-palestinienne, mais que les Palestiniens et bien d’autres pays considèrent obsolète en l’absence d’une solution politique.
Ce mercredi, alors qu’une conférence de paix dirigée par les États-Unis est en cours à Bahreïn, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a réitéré son rejet du plan dont la valeur est de 50 milliards de dollars, affirmant que l’absence l’aspect politique de la proposition garantit son échec.
La déclaration indique que les États-Unis souhaitent vendre un « mirage de prospérité économique » qui ne ferait que perpétuer la « captivité » des Palestiniens.
L’organisation accuse la Maison-Blanche d’utiliser le colloque comme couverture aux efforts d’Israël pour établir des relations avec les États arabes et développer ses colonies en Cisjordanie occupée.
Lors de la séance d’ouverture de la conférence de Bahreïn, la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a déclaré que l’expérience du Fonds dans les pays en proie à des conflits a montré qu’il peut être difficile de générer une croissance économique dans un tel environnement.
Lagarde a déclaré à la conférence que la croissance en Cisjordanie et à Gaza devait être « intensive en emplois ».
« Il ne peut s’agir d’une quelconque croissance en Cisjordanie et à Gaza, mais d’une croissance à forte intensité d’emplois», a-t-elle ajouté, citant les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de la construction «qui absorberont beaucoup de main d’œuvre».
La veille, le conseiller de la Maison-Blanche Jared Kushner — l’un des architectes du plan économique — avait exhorté les Palestiniens, dont les dirigeants boycottent l’événement, à sortir des sentiers battus pour emprunter une voie économique qui, selon lui, était une condition qui pourrait mener à la paix dans la région.
Ni le gouvernement israélien ni le gouvernement palestinien n’assistent à l’événement.
Mardi, à Gaza, le Hamas et son rival, le mouvement Fatah dirigé par le président Mahmoud Abbas, ont convoqué un rassemblement de dirigeants et de militants dans une rare manifestation solidaire pour exprimer leur rejet de la conférence de Manama.
Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a critiqué la participation des États arabes au sommet, auquel participent 300 délégués, dont des hommes d’affaires israéliens et palestiniens.
La conférence vise à manipuler la cause palestinienne au profit d’avantages économiques et financiers dans la région, a-t-il déploré.
« Le peuple (palestinien), qui se bat depuis cent ans, n’a autorisé personne à céder ou à négocier. Jérusalem est à nous, la terre est à nous, et tout est à nous, » indique Haniyeh.
Bien que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, alliés des États-Unis, soutiennent discrètement le plan, plusieurs États arabes, comme le Liban, sont restés à l’écart, tandis que d’autres, dont la Jordanie et l’Égypte, les deux nations arabes qui ont conclu un accord de paix avec Israël, ont envoyé des ministres délégués.
La présence des États musulmans sunnites du Golfe à Manama a montré que certains veulent encourager le renforcement des liens avec les Israéliens — avec lesquels ils partagent un ennemi commun en l’occurrence l’Iran chiite —, a déclaré David Makovsky, un expert du Moyen-Orient basé aux États-Unis et présent à l’événement.
« (Mais) il est clair qu’ils ne contourneront pas les Palestiniens et n’engageront aucune procédure sans leur consentement », a-t-il déclaré à l’agence de presse Reuters.
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