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L’info a été officialisée ce lundi lors du conseil de gouvernement tenu à Rabat. La rentrée scolaire 2021-2022 est bel et bien reportée au 10 septembre au lieu du 3 septembre courant. Le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi a souligné que cette rentrée s’inscrit dans un contexte de pandémie compliqué avec une crise sanitaire qui se poursuit et une difficulté à prédire la situation sanitaire future. Le ministre a énuméré les raisons de ce report : courbe ascendante du nombre de cas récemment enregistrés, apparition et propagation de nouveaux variants de la Covid-19 (plus contagieux, touchant toutes les catégories d’âges) et une disparité dans la situation épidémiologique entre les provinces et régions du Royaume.
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Dans un communiqué publié à l’issue du conseil du gouvernement, il est mentionné que le report permettra au département de tutelle d’assurer les conditions à même de prendre en compte la sécurité de tous les élèves dans le respect des normes et des mesures de prévention sanitaire établies par les autorités compétentes. Pour rappel, ce report concerne les établissements publics et privés, mais pas les missions étrangères notamment françaises qui démarreront à leur date initiale, à savoir le 1er septembre pour la prérentrée des enseignants et le 2 septembre pour la rentrée des élèves.
La vaccination et les élections, deux raisons supplémentaires du report
L’une des raisons de ce report est sans doute la volonté d’avancer quelque peu dans la vaccination de la tranche d’âge des 12-17 ans avant la rentrée scolaire.
Contacté par nos soins, Said Afif, membre du Comité technique et scientifique de la vaccination anti-Covid nous avait déclaré ce lundi que le démarrage de la campagne de vaccination de cette tranche d’âge est imminent. Le programme complet de la vaccination est déjà connu. Dans la région Casablanca-Settat, ce seront 592.723 élèves qui seront vaccinés. Docteur Afif précise qu’il sera possible d’identifier les élèves à travers la plateforme Massar. Cette dernière sera synchronisée avec la plateforme Liqahcorona pour délivrer le pass sanitaire aux élèves.
Pour rappel, les enfants de 12-17 ans recevront deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech et devront être accompagnés de leurs tuteurs lors du moment de la vaccination. Des études sont menées actuellement pour en savoir plus sur la possibilité d’administrer le vaccin chinois Sinopharm à cette catégorie d’âge. «Dès que l’efficacité de ce vaccin sur cette catégorie d’âge sera avérée, nous pourrons l’utiliser également», nous a confié Moulay Said Afif.
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Par ailleurs, Tayeb Hamdi, chercheur en politiques et système de santé, insiste sur deux points très importants avant le démarrage de cette mission de vaccination des 12-17 ans : la vaccination du personnel éducatif et le respect des mesures barrières.
«Il faut de la rigueur dans le respect des mesures barrières. Les enseignants, les cadres et l’administration des écoles doivent également absolument être vaccinés sinon ils seront les premières victimes de ce processus», souligne l’expert dans une déclaration accordée à LeBrief ce mardi. L’expert en système de santé affirme que la vaccination de cette tranche d’âge est incontournable vu que le variant Delta est très contagieux et que les adolescents transmettent le virus très vite. «L’objectif est que l’école ne devienne pas un foyer de contamination»,dit-il.
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Parmi les autres raisons du report de la rentrée scolaire, on pourrait citer les échéances électorales. En effet, les élections législatives, communales et régionales auront lieu le 8 septembre prochain. Comme d’habitude, certaines classes dans les écoles publiques seront réaménagées en bureaux de vote avec toute l’organisation qui va avec. L’objectif est d’élire démocratiquement de nouvelles élites locales et de nouveaux représentants du peuple au Parlement.
Reste à espérer aujourd’hui que la situation épidémiologique s’améliore et n’oblige pas les enfants à retrouver “le calvaire” de l’enseignement à distance. Une pratique vécue au printemps 2020 et qui a été très compliquée à vivre non seulement pour les enfants, mais aussi pour leurs parents.
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