Chambres professionnelles : dernier jour de campagne, place aux votes

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HACA : le point sur la couverture des élections législatives du 8 septembre 2021

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La campagne électorale pour les élections des chambres professionnelles prend fin ce jeudi 5 août à minuit pour laisser place au vote demain. Au total, 12.383 candidatures ont été déposées pour pourvoir les 2.230 sièges des chambres professionnelles, soit une moyenne nationale de près de six candidatures pour chaque siège. La concurrence entre partis est rude. Mis à part les candidats sans appartenance politique qui ont présenté le plus de candidatures, le RNI, l’Istiqlal et le PAM aspirent également à des sièges dans les différentes chambres professionnelles. Décryptage.

J-1 avant le vote pour les élections des chambres professionnelles. Le dépôt des candidatures a pris fin le 27 juillet dernier, mais la campagne électorale s’est poursuivie durant la semaine et se termine ce jeudi à minuit. Le ministère de l’Intérieur a souligné que 12.383 candidatures ont été déposées pour pourvoir les 2.230 sièges des Chambres professionnelles, soit une moyenne de six candidatures par siège. Toutes les Chambres sont concernées : agriculture, commerce, industrie et services, artisanat et pêche maritime.

Les candidats sans appartenance politique présents en force

Avec 2.614 candidats, soit 21,11% de l’ensemble des candidatures, les candidats sans appartenance politique (SAP) sont les premiers aspirants aux sièges des différentes chambres professionnelles du royaume. Ils sont suivis par ceux du Rassemblement national des indépendants (RNI), qui a présenté 1.938 candidats (15,65% de l’ensemble), l’Istiqlal avec 1.648 candidats (13,31% de l’ensemble) et le Parti authenticité et modernité (PAM) avec 1.487 candidats (12,01% de l’ensemble des candidatures). D’autres partis politiques ont des pourcentages de candidatures qui ne dépassent pas les 10%. C’est le cas de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 917 candidats (7,41%), le Mouvement populaire (MP)7,25% (898 candidats), le Parti de la justice et du développement (PJD) avec 6,33%, l’Union constitutionnelle (UC) 5,22% et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) 4,89%.

La Chambre de commerce, la plus convoitée

Les Chambres de commerce arrivent en tête des aspirations avec 5.377 candidatures, soit 43,42% du total des candidatures. Elle est suivie par les Chambres d’artisanat (4.243 candidatures), les Chambres d’agriculture (2461 candidatures) et enfin des Chambres des pêches maritimes (302 candidatures), soit une moyenne de 3 candidats par poste.

Les femmes représentent 23,7% du total des candidatures

Sur les 12.383 candidatures, 2.940 d’entre elles sont des candidatures féminines, soit une représentativité de 23,7%. Ces dernières sont réparties ainsi : 1.513 candidates dans les chambres de commerce, 1.231 candidates pour l’artisanat, 48 pour les chambres d’agriculture et 48 également pour celles des pêches maritimes.

Quel est l’enjeu de ces élections ?

Les chambres professionnelles sont des partenaires importants au service de l’intérêt général et économique du pays. Leur statut d’interlocuteur direct des autorités publiques, des services administratifs et des collectivités territoriales dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des services leur permet d’asseoir un véritable positionnement économique. De ce fait, l’enjeu est grand pour les différents partis qui considèrent ce rendez-vous comme une bonne préparation aux élections législatives du 8 septembre.

Le quotidien L’Économiste rapporte dans son éditorial du jeudi 5 août que «les programmes des partis politiques pendant cette campagne ont beaucoup plus versé dans les déclarations d’intentions. Au menu, l’assouplissement de la tutelle et le statut des chambres ainsi que la réhabilitation du rôle des élus». Le journal estime que malheureusement «ces revendications récurrentes sont restées au stade de la formulation. Car, une fois les élections passées, les partis rangent le programme électoral pour un prochain rendez-vous et les chambres retombent dans le train-train quotidien».

Lire aussi :Ce qu’il faut savoir sur les élections des Chambres professionnelles

L’éditorialiste Mohamed Chaoui ajoute que les Chambres professionnelles «ne sont pas arrivées à se défaire d’une réputation qui leur colle à la peau»à savoir «des chambres d’enregistrement des décisions prises ailleurs»et estime qu’il est temps d’inverser l’équation pour qu’elles aient leur mot à dire dans tout ce qui a trait au monde économique et à l’investissement. «Si elles veulent peser sur les grands choix, elles devront s’impliquer dans les conseils d’administration des universités. Les besoins en matière de formation pour l’emploi se dessinent aussi à ce niveau».

Rappelons qu’uneloi modifiant l’organisation des chambres professionnelles avait été adoptée au Parlement. Ce dernier réservepour les chambres d’agricultureun nombre de sièges exclusivement aux femmes (deux sièges pour les chambres qui ne dépassent pas les 30 membres), avec une augmentation d’un siège pour dix membres concernant les chambres dépassant les 30 membres. Par ailleurs, en ce quiconcerne les autres chambres (commerce, industrie et de services, artisanat et pêche maritime), toute liste de candidature soumise ne peut pas comporter trois noms consécutifs de candidats du même sexe. Cela va dans le sens d’encourager la parité hommes-femmes dans ces chambres. Une chose est sûre, àquelques heures du terme de la campagne électorale,les jeux sont pratiquement faits, il ne résulte désormais plus qu’à attendre les résultats.

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