Critiques des services consulaires à Montréal : le consul général réagit

Avatar de Mohamed Laabi
Temps de lecture :

Fouad Kadmiri, consul général du royaume à Montréal

A
A
A
A
A

Suite à notre article du mardi 13 juillet concernant les critiques faites par les concitoyens marocains établis au Canada aux services consulaires à Montréal, la rédaction de LeBrief a reçu mercredi un appel du consul général du Royaume au Canada, Fouad Kadmiri. Ce dernier a tenu à nous expliquer la situation et nous livrer sa version des faits.

Le 13 juillet 2021, la rédaction de LeBrief a relayé des avisconcernantla qualité d’accueil réservée aux Marocains par les services consulaires de Montréal. La grande partie de ces remarques tournent autour dela longue file d’attente que ces derniers devaient subir à l’extérieur du consulat.

Ce mercredi,nousavons reçu un appel du consul général du Royaume à Montréal, Fouad Kadmiri,qui a tenu à nous expliquer les raisons de cette attente. «Avec les restrictions sanitaires, nous sommes obligés d’assurer la sécurité publique et le respect, donc la distanciation. Il faut savoir que la moitié des employés du consulat ont été touchés par la Covid-19 y compris le consul général. La file d’attente est une chose courante ici au Canada et n’est que le résultat d’un total respect des mesures sanitaires», déclare Fouad Kadmiri.

Interrogé sur la probabilité d’élargir le nombre de guichets afin de limiter l’attente à l’extérieur du consulat, il relève que le siège dispose déjà de six guichets opérationnels et qu’il est quasi impossible d’ajouter des guichets sinon «il faudra changer la bâtisse». Notre interlocuteur affirme cependant que plusieurs efforts ont été consentis ces dernières années pour que les concitoyens soient totalement satisfaits de la qualité des services présentés.

«Nous avons une file principale pour le dépôt des dossiers et une seconde file dédiée aux retraits, ainsi qu’aux personnes âgées et les femmes enceintes. Une fois que la personne a déposé son dossier dans la file principale, elle n’est pas obligée de faire une nouvelle fois la queue pour récupérer ses papiers. Elle pourra directement le faire à partir de la deuxième file», souligne le consul.

Paiement par cartes bancaires et coût réduit pour lesphotomatons

Selon le consul général du Royaume à Montréal, d’autres moyens techniques ont été mis en place par le consulat afin d’assurer la fluidité des services à l’intérieur du bâtiment. «Nous avons d’abord instauré le paiement par carte bancaire alors que les paiements se faisaient auparavant enespèces. Ensuite, nous avons réglé un problème lié aux photos. Les photos d’identité sont très chères à Montréal, elles coûtent à peu près 20 dollars pour deux photos. Un citoyen qui s’inscrit pour la première fois et qui a besoin d’une carte nationale et d’un passeport a besoin en moyenne de six photos, soit un budget de 50 ou 60 dollars. Nous avons fait appel à une société qui fabrique des photomatons et nous avons négocié avec eux pour que le prix final soit à la portée des citoyens. Nous avons réussi à conclure un accord pour que huit photos soient vendues au prix de sept dollars. C’est un prix qui n’existe nul par ailleurs au Canada», relève Fouad Kadmiri.

Ce dernier affirme également que parmi les innovations faites au niveau du consulat figure unself-service destiné aux citoyens désirant imprimer des formulaires. «Nous avons dédié un guichet avec ordinateur et imprimante aux formulaires et prestations consulaires. Le citoyen se sert lui-même, imprime son document et remplit son formulaire dans un laps de temps qui ne dépasse pas deux à trois minutes», souligne-t-il. Et de préciser qu’une fois à l’intérieur, le temps que passe un visiteur varie entre 20 à 30 minutes maximum pour le dépôt de son dossier alors que pour le retrait, le temps d’attente ne dépasse pas cinq minutes.

Pour ce qui est de la facilitation de la démarche pour les personnes qui habitent loin de la ville de Montréal, le consul général du Royaume indique que les demandes sont également traitées par voie postale. «Les seuls cas où on exige une présence physique sont pour la carte d’identité nationale, car elle nécessite une empreinte digitale», dit-il.

À propos des horaires de travail, Fouad Kadmiri souligne que les horaires mentionnés sur le site consulat.ma ont été mis en place durant la période de la pandémie et la période post-Covid et ne sont plus d’actualité.

«Durant la période de la pandémie, nous avions une cellule de crise et nous avons travaillé à distance puis nous avons eu une période de semi-confinement au Canada. Durant cette période, nous étions pratiquement les seuls à travailler en présentiel de 10 à 14h parmi les autres consulats de la ville», souligne Kadmiri. «Depuis le 15 juin dernier, nous ouvrons les portes à 9h et nous ne fermons qu’à 18h. Un système de permanence prend le relais jusqu’à 20 heures pour traiter les cas d’urgence. Les week-ends, on ouvre les portes de 9h à 15h les samedis et de 9h à 13h les dimanches et jours fériés», précise le responsable.

Rappelons que le ministère des Affaires étrangères a nommé Mhamed Ifriquine en avril 2021 à la tête du consulat général du Royaume à Montréal. Ce dernier,qui était auparavant consul du Maroc en Turquie, prendra officiellement ses fonctions à partir du mois de septembre prochain.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Réforme de la presse au Maroc : entre modernisation et vigilance

Société - Découvrez les réformes nécessaires face à la crise des médias et aux mutations rapides du secteur de la presse.

Mouna Aghlal - 12 août 2025
Travaux sur la RN27 : coupure temporaire entre Sidi Kacem et Bab Tissra

Société - La RN27, reliant Sidi Kacem à Bab Tissra, sera fermée du 19 au 26 août pour travaux.

Mbaye Gueye - 11 août 2025
MRE 2025 : un 10 août placé sous le signe de la modernisation des services publics

Société - Célébrée chaque 10 août, la Journée nationale des Marocains résidant à l’étranger (MRE) s’est déclinée cette année dans tout le Royaume.

Ilyasse Rhamir - 11 août 2025
L’apprentissage n’a pas d’âge : hommage à celles et ceux qui osent encore apprendre

Tribune - Oui, on peut retourner à l’université à 50, 60 ou même 70 ans. Et réussir brillamment. Quand l’âge devient force, et non obstacle.

Rédaction LeBrief - 11 août 2025
L’ONDA célèbre la Journée des MRE avec un accueil renforcé dans tous les aéroports

Société - À l’occasion de la Journée Nationale des MRE, l’ONDA célèbre le retour des Marocains du monde en déployant dans tous les aéroports du Royaume un accueil chaleureux.

Ilyasse Rhamir - 11 août 2025
Décès Mohamed Karim Kifal : une perte soudaine pour la presse marocaine

Société - Le journaliste Mohamed Karim Kifal d’Ahdath.info, est décédé brutalement le 10 août 2025 suite à un arrêt cardiaque.

Ilyasse Rhamir - 11 août 2025
Voir plus
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
Le Maroc des voisins qu’on n’a pas choisis

Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !

Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025
Casablanca : les malls en perte de vitesse, sauf exceptions

Société - Les mails de Casablanca traversent une période de transformation, entre défis liés à l’entretien, évolution des attentes et adaptation à un nouveau contexte économique.

Hajar Toufik - 8 août 2025
Aïd Al Mawlid : comment les calculs astronomiques déterminent la date

Société - La date de l’Aïd Mawlid ne se décide pas au hasard. Entre observation du ciel et calculs astronomiques précis, l’astronome Abdelhafid Bani explique comment se fixe cette fête religieuse.

Ilyasse Rhamir - 1 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire