Enseignement préscolaire : les recommandations des députés

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Comment perfectionnerl’enseignement préscolaireau Maroc ? Le groupe de travail chargé de l’évaluation des politiques publiques relatives à l’enseignement préscolaire à la Chambre des représentants s’est intéressé à ce sujet et a livré plusieurs recommandations dans ce sens. Ainsi, ces recommandations ont touché les volets juridiques, éducatifs et financiers.
Le préscolaire doit relever du ministère de l’Education nationale
Concernant le premier volet à savoir le volet juridique, le rapport préconise de réformer le cadre juridique afin que le ministère de l’Éducation nationale soit l’unique département de tutelle. Ainsi, le groupe de travail recommande d’accélérer la promulgation des textes et réglementaires relatifs à la loi-cadre 51-57 relative à l’enseignement scolaireetla modification du décret 2.02.382 relatif aux attributions et à l’organisation du ministère de l’Éducation nationale.
Les établissements du préscolaire dépendent aujourd’hui non seulement du ministère de tutelle, mais aussi du ministère des Habous et des Affaires islamiques, du ministère de la Jeunesse ainsi que de l’Entraide nationale. Inconcevable selon les parlementaires qui estiment que le ministère de l’Éducation devrait être la seule partie habilitée à octroyer les autorisations pour la création des classes du préscolaire, à encadrer le personnel du secteur, à élaborer les programmes pédagogiques et à suivre et contrôler les établissements.
Des classes adaptées à des éducateurs formés
Sur le volet éducatif, le rapport recommande une restructuration et un réaménagement des salles dédiées à l’enseignement préscolairedans les écoles publiques. Ces dernières doivent selon le rapport «être conformes aux normes de qualité de l’enseignement préscolaire». L’objectif étant d’assurer les standards de qualité en matière logistique, pédagogique, sanitaire, éducative et sécuritaire et garantir ainsi un cadre propice à l’apprentissage pour les enfants.
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Les parlementaires appellent également à élaborer un cadre juridique et financier pour garantir les droits des éducateurs et identifier la partie responsable de sa gestion. Le rapport indique que l’accent devrait être mis sur la formation de base des éducateurs de l’enseignement préscolaireainsi que sur l’amélioration des salaires des éducatrices (certaines éducatrices touchent des salaires dérisoires situés entre 700 et 1.500 dirhams). Les députés proposent même de créer un cadre spécifique pour que les éducateurs du préscolaire soient des fonctionnaires des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF).
Pour ce qui est des manuels scolaires, les auteurs du rapport demandent d’opter exclusivement pour les livres approuvés par département de l’Education nationale. Par ailleurs, les établissements devront élaborer également un guide pédagogique spécial pour les enfants en situation de handicap, indique le rapport. Concernant les enfants d’immigrés, le rapport recommande d’élaborer un guide pédagogique pour l’éducation inclusive de cette catégorie. Cela passe par l’élaboration d’un manuel en leur faveur et la révision les livres d’enseignement «afin de les harmoniser avec la perspective éducative de cette catégorie».
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Sur le plan du financement, les parlementaires soulignent qu’un plus grand appui financier devrait être accordé au secteur. Le budget estimé pour la généralisation de l’enseignement préscolaire, entre 2018 et 2028, est estimé à 30,22 milliards de DH. Mais les dépenses publiques consacrées à ce secteur ne dépassaient pas 0,7 % du budget en 2018 et 1,49 % en 2019, soulignent les parlementaires qui appellent à une plus grande mobilisation financière. Rappelons enfin que ce rapport sera discutéen séance plénière mardi prochain à la Chambre des représentants.
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