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Nouveau malaise, ce mardi, entre le gouvernement et les centrales syndicales au Parlement. Appelé à répondre à une question orale sur l’état d’avancement du dialogue social, le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a déclaré que l’exécutif a respecté tous ses engagements sociaux de l’accord tripartite avec les centrales syndicales et la CGEM, malgré les contraintes budgétaires liées aux répercussions économiques de la crise sanitaire.El Otmani souligne quedes hausses de salaire allant de 400 à 500 DH ont été enregistrées dans le secteur publicau profit de tous les fonctionnaires, selon les grades, alors que dans le privé, une augmentation de 10% du SMIG a été conclue.
Par ailleurs, El Otmani ajouteavoir revu à la hausse les indemnités des accidents de travail et des maladies professionnelles, au profit de 36.000 personnes à fin mars 2021, et avoir procédé à l’augmentation de la pension minimale des retraites pour la porter à 1.500 DH depuis janvier 2018.
«Le gouvernement a honoré tous ses engagements avec un coût financier de l’ordre de 14,25 milliards de DH (MMDH), dont l’augmentation des salaires et des allocations familiales, et ce, malgré la conjoncture économique difficile», souligne El Otmani. Et d’ajouter que «le Maroc est l’un des rares pays aumonde ayant maintenu cette cadence en termes de fonds alloués aux secteurs sociaux».
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Le Chef du gouvernement a également salué les efforts fournis pour résoudre les contentieux dans les entreprises à travers la mise en place d’une commission spéciale à cet effet. Unecommission qui a traité 119 conflits (43 conflitsrésolus, 13 litigessoumis à la commission nationale d’enquête et de conciliation, alors que les autres traitements de conflits sont toujours en cours). Il a également rappelé le recrutement de 180 inspecteurs du travail afin de renforcer la protection des salariés. Un chiffre qui représente une augmentation de 54% de l’effectif de cet organisme.
Les syndicats appellent à être concertés
Les arguments présentés par Saad Dine El Otmani n’ont pas convaincu les conseillers. Ces derniers estiment que l’exécutif peut mieux faire dans la gestion de ces dossiers. Ils ajoutent que l’accord tripartite signé en avril 2019 n’est pas suffisant et reprochent au gouvernement de ne pas avoir respecté l’engagement d’institutionnaliser le dialogue social en suspendant notamment la rencontre qui devait avoir lieu en avril dernier. Pour certains syndicats, la relation qui les lie avec le gouvernement actuel est la pire de toutes. «Nous n’avons jamais eu une situation identique avec les gouvernements précédents. Avec le PJD, il y a un manque de communication total», nous a affirmé Touria Lahrech, conseillère de la Confédération démocratique du Travail (CDT).
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Par ailleurs, le groupe parlementaire de la CGEM a demandé au gouvernement de respecter ses engagements notamment ceux qui concernent deux dossiers : l’adoption du projet de loi organique de la grève et la réforme du Code du travail. Le Chef du gouvernement a répondu que la responsabilité sur ces dossiers revient aux syndicats, qui depuis 2016 et 2017 n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la législation de la grève et la réforme du Code de travail.
Par ailleurs, les syndicats estiment que la pandémie de la Covid-19 continue de faire des dégâts dans un nombre important de secteurs et que les efforts du gouvernement ne sont pas suffisants puisque plusieurs catégories continuent de souffrir aujourd’hui en silence en attendant une prise de conscience gouvernementale. De l’autre côté, le gouvernement défend ses réalisations notamment celles qui concernent les contrats-programmes signés au profit des professionnels de huit secteurs d’activité afin de leur éviter une crise financière encore plus brutale.
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